Le requiem est la messe prononcée lors des funérailles chrétiennes jusqu’au deuxième concile du Vatican (Vatican II, 1962-1965). Il tire son nom du premier mot du texte chanté : Requiem aeternam dona eis, Domine (« Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel »). Bien que datant du Moyen Âge, le requiem s’impose comme le grand genre religieux des temps romantiques, au 19e siècle.
Le requiem comporte 9 parties, dont l’ordre et le texte sont immuables : introït, kyrie, graduel, trait, séquence, offertoire, sanctus, agnus dei, communion. Il peut se terminer par les 2 pièces de l’absoute. Néanmoins, de grandes différences de présentation modifient souvent ce schéma.
Dans sa version du Moyen Âge, le requiem relève du seul chant grégorien, qui est monodique (à l’unisson) et a capella (sans accompagnement). Durant la Renaissance, Johannes Ockeghem, Giovanni Pierluigi da Palestrina, Roland de Lassus, Tomás Luis de Victoria et d’autres maîtres de la polyphonie le pratiquent avec bonheur. Wolfgang Amadeus Mozart lui confère ses lettres de noblesse en 1791, peu avant sa mort.
Le requiem connaît cependant son apogée au 19e siècle. Il devient alors l’expression musicale du romantisme religieux, sous la plume de compositeurs athées ou faiblement religieux : Hector Berlioz, Robert Schumann, Giuseppe Verdi, Johannes Brahms (en allemand), Gabriel Fauré... Il adopte alors une forme de cantate tragique, avec airs, ensembles et chœurs, soutenus par un orchestre de plus en plus étoffé[...]
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