Le Canada est un État de l’Amérique du Nord, limité par les États-Unis au sud et au nord-ouest (frontalier de l’Alaska), par l’océan Pacifique à l’ouest, par l’océan Arctique au nord et par l’océan Atlantique à l’est. C’est le 2e plus grand pays du monde après la Russie.
C’est une monarchie constitutionnelle rattachée[...]
Géographie du Canada
Les régions canadiennes
On distingue généralement 6 régions géographiques qui sont, d’est en ouest : la zone atlantique ou région des Appalaches, composée de vallées étroites et de plateaux montagneux d’altitude moyenne ; les basses terres du Québec et de l’Ontario, qui sont dominées par les collines des Laurentides et le relief doux de la vallée du Saint-Laurent, dont le sol, composé de roches sédimentaires, est généralement fertile ; les Prairies, qui sont de vastes plaines au relief monotone ; les cordillères occidentales, une région montagneuse qui s’étend de la Colombie-Britannique[...]
Le climat
Le Canada présente différents types de climats. À l’est, la région des Appalaches connaît un climat maritime avec des étés frais (de 16à 18 0C) et des hivers froids et humides (de - 4 à 0 0C). Dans la région des basses terres du Québec et de l’Ontario et dans les Grandes Plaines (ou Prairies), le climat est continental : les hivers sont longs et froids (de - 20 à - 15 0C) et les étés sont courts et chauds voire très chauds (de 18 à 20 0C, parfois jusqu’à 35 0C). À l’ouest, la Colombie-Britannique bénéficie d’un climat tempéré avec des hivers doux (de 0 à 4 [...]
La richesse de la flore et de la faune
Le Canada est l’un des pays qui possèdent les plus grandes réserves d’eau douce du monde. Les deux plus longs fleuves sont le Mackenzie, qui coule dans le Nord-Ouest (4 600 km), et le Saint-Laurent, qui arrose le Sud-Est (3 700 km). Les nombreux lacs (plus de 30 000 ont une superficie supérieure à 3 km2) et rivières recouvrent 7,6 % de sa superficie. Il partage avec les États-Unis 4 des 5 Grands Lacs ( Supérieur, Huron, Érié et Ontario), qui forment avec le lac Michigan le groupe de lacs le plus vaste du monde.
On distingue trois types d’aires végétales. La forêt boréale, ou taïga[...]
La population
Le Canada est un pays relativement peu peuplé. Sa population ne représente guère plus de la moitié de celle de la France, mais elle croît de façon continue, grâce à l’accueil de nouveaux immigrants chaque année. La majeure partie des Canadiens vit le long de la vallée du fleuve Saint-Laurent et, au sud, le long de la frontière avec les États-Unis. La population est composée des communautés autochtones ( Premières Nations, Inuit et Métis), des descendants des deux[...]
Activité économique du Canada
La pêche et l’agriculture
Le Canada est un pays riche en ressources naturelles et énergétiques. Depuis le début de la colonisation, l’exploitation forestière - les forêts couvrent la moitié du territoire - constitue l’une des principales activités économiques du pays avec la pêche et l’agriculture. Le Canada est un des premiers exportateurs mondiaux de poissons et de crustacés. La Colombie-Britannique, à l’ouest, exporte principalement des saumons, et les provinces maritimes, à l’est, des homards et[...]
Les ressources minières et énergétiques
Le Canada possède d’importantes ressources minières et énergétiques. Le bouclier canadien regorge de métaux tels le nickel, le cuivre, le zinc, l’or, l’argent, le platine ou encore le minerai de fer. Le pays est également producteur d’uranium, notamment dans la Saskatchewan, et de diamant. Il tire profit de ses nombreux fleuves, grâce à une multitude de centrales[...]
L’industrie et les services
L’industrie canadienne est concentrée dans la région située entre les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent (Québec et Ontario). Conséquence de la richesse du pays en minerais, elle est principalement manufacturière : fabrication de matériel de transport (ferroviaire, automobile, aéronautique et naval) et de machines agricoles. Les ressources naturelles expliquent aussi la présence de l’industrie du bois, du papier et de l’agroalimentaire.
Grâce à la signature en octobre 1992 de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le Canada peut exporter librement[...]
Histoire du Canada
Un territoire amérindien
Les Amérindiens et les Inuits sont les premiers à s’installer sur le territoire actuel du Canada. Venus il y a plus de 10 000 ans de Sibérie en passant par le détroit de Béring qui est alors gelé, ils se sont ensuite éparpillés dans toutes les régions. Lors de l’arrivée des premiers Européens dans les années 1500, les autochtones canadiens forment plusieurs groupes de populations que les ethnologues divisent généralement en onze familles linguistiques. D’est en ouest, ces groupes de langues ayant une origine commune sont : l’iroquoien, le siouen, l’algonquien, le kootenayen, le salish, le wakashan, le haïdan, le[...]
La Nouvelle-France
La vie des Amérindiens est profondément bouleversée par l’arrivée des Européens sur la côte est du Canada, principalement en raison des maladies importées par les nouveaux venus et par les conflits d’un genre nouveau que la présence de ces derniers suscite. Après une brève incursion viking à Terre-Neuve et au Labrador vers l’an 1000, les Français sont les premiers à s’installer véritablement sur le territoire canadien, auquel ils donnent son nom. Canada, qui est un mot d’origine iroquoise ou huronne, signifie « village ».
En 1497, Jean Cabot, navigateur génois au service du roi d’Angleterre, aborde les îles du Cap-Breton et de Terre-Neuve. Des pêcheurs bretons fréquentent les côtes de Terre-Neuve, au début des années 1500, avant le lancement des premiers voyages financés par le roi de France François Ier. Après une première navigation vers Terre-Neuve et la Gaspésie en 1534, l’explorateur français Jacques Cartier retourne au Canada l’année suivante et découvre un immense fleuve auquel il donne le nom de Saint-Laurent. Sept ans plus tard, il tente, en vain, de créer une colonie non loin de la ville actuelle de Québec.
La colonisation du Canada par les Français s’esquisse au début des années 1600 avec l’action de Samuel de Champlain, considéré comme le père de cette « Nouvelle-France ». Après avoir fondé en 1605 l’établissement de Port-Royal dans une région qui prend le nom d’Acadie et qui correspond aujourd’hui au nord et à l’est du Nouveau-Brunswick, il fonde Québec en 1608. Mais la colonisation ne débute vraiment que sous l’impulsion de la Compagnie des Cent-Associés, qui reçoit le monopole pour exploiter et administrer la colonie en 1627. La fondation de Trois-Rivières (1634) et de Montréal (1642) permet ensuite l’exploration[...]
Le Canada britannique
Désormais seuls maîtres de l’ex-Nouvelle-France, les Anglais commencent par réduire les droits des Canadiens français et imposent leurs propres institutions et lois. Mais, en 1774, inquiets de l’agitation qui commence à gagner les colonies américaines, ils promulguent une nouvelle loi, l’acte de Québec, pour s’assurer de la loyauté des habitants du Canada en redonnant à ces derniers certains droits, tel celui de pratiquer la religion catholique. Pendant la guerre de l’Indépendance américaine (1775-1783), les Canadiens français se battent aux côtés des Anglais loyalistes et repoussent les troupes américaines lors de la bataille de Québec (1775).
À l’issue du conflit, de nombreux colons restés fidèles à la couronne britannique fuient les États-Unis, qui viennent d’acquérir leur indépendance, et s’installent au Canada, principalement le long des rives des lacs Érié et Ontario. La province de Québec est divisée en deux provinces distinctes en 1791 : le Bas-Canada, à population majoritairement francophone et qui correspond au Québec actuel, et le Haut-Canada, anglophone et qui correspond à l’Ontario d’aujourd’hui. En 1812, les États-Unis déclarent la guerre à l’Angleterre, car celle-ci empêche les navires américains de commercer avec l’Europe napoléonienne, et en profitent pour envahir le Canada. Mais[...]
La Confédération canadienne
Au début des années 1860, plusieurs hommes politiques canadiens, majoritairement des anglophones, commencent à réfléchir à la constitution d’un nouvel État, qui réunirait toutes les provinces et colonies du territoire canadien. Ils pensent mettre ainsi fin aux tensions existant au sein de la Province du Canada entre anglophones habitant en Ontario et francophones résidant au Québec. Ils sont également persuadés que cela permettrait de renforcer les colonies et mettrait celles-ci en état de se défendre contre toute tentative d’agression de la part des États-Unis. Après plusieurs réunions préparatoires, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique établissant la Confédération canadienne est voté le 29 mars 1867 par le Parlement britannique.
Lorsque la Constitution du « dominion du Canada » entre en vigueur le 1er juillet suivant, le pays comprend quatre provinces : le Québec (ex-Bas-Canada), l’Ontario (ex-Haut-Canada), la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Le Manitoba le rejoindra en 1870, la Colombie-Britannique en 1871, l’Île-du-Prince-Édouard en 1873, l’Alberta et le Saskatchewan en 1905 et Terre-Neuve en 1949. Le Canada devient alors une fédération dirigée depuis Ottawa, mais laissant une large autonomie aux différentes provinces. Quant aux Territoires du Nord-Ouest et du Yukon, ils demeurent sous le contrôle direct du gouvernement fédéral en raison de la faiblesse de leur population. Un nouveau territoire, le Nunavut, « notre terre » dans la langue inuit, est créé en 1999 par la division des Territoires du Nord-Ouest.
La première rébellion à laquelle dut faire face la Confédération eut lieu dans les Prairies.[...]
La remise en cause du fédéralisme
En 1964, le Canada adopte le drapeau à la feuille d’érable, celle-ci étant considérée depuis 1859 comme l’un des symboles du pays. Au même moment, le Québec connaît une « révolution tranquille » grâce à la politique de Jean Lesage, qui vise à moderniser la société de la province. Cette évolution s’accompagne de la naissance du mouvement indépendantiste, qui va rapidement attirer un nombre grandissant de Québécois. Le gouvernement fédéral ne sait comment faire face à ce mouvement. En 1976, le Parti québécois, dirigé par René Lévesque, remporte les élections générales au Québec. L’objectif du nouveau gouvernement provincial est de préparer la transition vers un Québec indépendant. L’année suivante, la « charte de la langue française », plus connue sous le nom de loi 101 et faisant du français la langue officielle de la province, est votée. En 1980, le gouvernement québécois propose un référendum sur la souveraineté du Québec,[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter