On appelle « révolution tranquille » la période de transformation sociale, économique et politique importante qui a eu lieu au Québec dans les années 1960-1970, principalement sous les gouvernements de Jean Lesage et de Robert Bourassa.
L’arrivée au pouvoir de Jean Lesage en 1960 permet au Québec d’entrer réellement dans la modernité. En effet, il veut rompre avec les 15 années de son prédécesseur Maurice Duplessis, période qualifiée de « grande noirceur ». Il fait campagne avec des slogans très révélateurs de l’état d’esprit des Québécois de l’époque : « C’est le temps que ça change » et « Maîtres chez nous ».
Pour atteindre ses objectifs, Jean Lesage veut desserrer l’emprise de l’Église catholique sur les rouages de l’État. Celle-ci soutenait vigoureusement les politiques réactionnaires du conservateur Duplessis. Pour ce faire, il crée en 1964 un ministère de l’Éducation du Québec, dont Paul Gérin-Lajoie est le premier responsable. Le gouvernement Lesage reprend donc le contrôle de l’éducation. Il en va de même pour les hôpitaux et les services sociaux, qui étaient encore sous le contrôle du clergé. Plus largement, on assiste à un vaste mouvement de sécularisation de la société, qui s’accompagne d’une effervescence dans le domaine culturel.
Sur le plan économique, après les élections de 1962, Jean Lesage nationalise la production d’hydroélectrité dans la province en faisant racheter par Hydro-Québec, entreprise publique, les compagnies privées du secteur. Cette nationalisation permet aux Québécois de se réapproprier les[...]
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