Le classicisme est un courant littéraire et artistique du XVIIe siècle. Comme son nom l’indique, il cherche à renouer avec la tradition « classique », c’est-à-dire celle qui concerne les œuvres de l’Antiquité grecque et romaine. Il se démarque du baroque, qui privilégie l’irrégularité, la surprise et la virtuosité technique.
Le classicisme trouve son épanouissement en France pendant la première partie du règne de Louis XIV, à partir de 1661. Grâce à une certaine stabilité politique et, surtout, à la volonté de rayonnement et de prestige du Roi-Soleil, de nombreux artistes contribuent à donner forme à cet « esprit classique ». En littérature, à la suite d’une première génération d’écrivains majeurs (Corneille, Pascal, La Fontaine, Mme de Sévigné), d’autres créateurs, souvent soutenus par le roi, illustrent le goût classique, tels Mme de La Fayette, Boileau, Molière, Racine, La Bruyère.
L’ architecte Louis Le Vau, s’inspirant de l’Antiquité, édifie le château de Vaux-le-Vicomte pour le surintendant Fouquet. À la demande de Louis XIV, il fait ensuite bâtir le château de Versailles, où travaillent également Mansart et Le Nôtre, dont les jardins « à la française » sont caractéristiques de l’idéal d’harmonie classique. « Premier peintre du roi », Charles Le Brun, assure la décoration du palais. Son contemporain Nicolas Poussin, autre figure du classicisme en peinture, défend un art dépouillé, bien que plus lyrique. Mentionnons également Claude Lorrain, le représentant par excellence du paysage classique.
En musique, Jean-Baptiste Lully devient compositeur officiel à la cour et écrit des accompagnements pour les comédies-ballets de Molière, comme Les Plaisirs de l’île enchantée et Le Bourgeois gentilhomme.
Divers théoriciens ont posé les fondements esthétiques d’une « doctrine classique » reposant sur un idéal de clarté,[...]
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