Le symbolisme fut un mouvement littéraire et artistique de la fin du XIXe siècle. Son nom dérive du mot « symbole », qui marque la volonté de transposer une réalité concrète sous des formes abstraites, ou inversement.
Appliqué à l’art, le terme « symbolisme » recouvre une idée de mystère, puisque la réalité du monde n’est pas donnée directement,[...]
Un art antinaturaliste
Il est difficile de donner une définition théorique du symbolisme. Mais on peut le caractériser à partir d’une sensibilité, d’une tonalité où se mêlent la mélancolie, l’étrange, le songe, des décors raffinés ou légendaires, des personnages empruntés au monde des mythes et des contes. Une écriture nouvelle doit pouvoir exprimer ce climat ; elle sera faite de musicalité (ce que réclame Verlaine par exemple), d’un emploi particulier des mots, d’une syntaxe recherchée, d’une souplesse poétique qui privilégie le vers libre, affranchi de la rime.
En littérature, le symbolisme s’oppose aux écoles qui l’ont précédé (le Parnasse, le naturalisme) et puise ses[...]
La recherche de l’absolu
Les trois représentants les plus importants du symbolisme littéraire sont Stéphane Mallarmé, pour son goût de la recherche lexicale et thématique, Paul Verlaine, qui est toutefois trop personnel pour se reconnaître dans une école, et Rimbaud, « comète » de la poésie qui nous a laissé des textes hallucinatoires et un modèle du jeu analogique : le sonnet « Les Voyelles ». En prose, mentionnons Villiers de L’Isle-Adam et surtout Joris-Karl Huysmans (À rebours, 1884). Au théâtre, où le symbolisme réinvente le drame, citons Maurice Maeterlinck, auteur de Pelléas et Mélisande, que Claude Debussy adapte pour l’opéra en 1902, et Paul Claudel dans ses premières pièces (Tête d’or, 1889).
Le symbolisme s’exprime aussi[...]
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