Le naturalisme est un mouvement littéraire marqué par la figure du romancier, journaliste et essayiste Émile Zola. Il s’inscrit dans la suite logique du réalisme initié par Honoré de Balzac au début du XIXe siècle. Mais ses particularités en ont fait un courant littéraire majeur à[...]
Le roman, une science du réel ?
Passionné par le développement des sciences naturelles de son époque, Émile Zola veut que le roman rende compte de la réalité sociale en y intégrant la physiologie, c’est-à-dire l’étude de l’influence de son environnement sur l’homme et sur son organisme. Le naturalisme rejoint ici la doctrine du philosophe Hippolyte Taine, qui accorde une importance déterminante au milieu dans lequel vit l’être humain, et les théories du médecin Claude Bernard, qui accorde une place prépondérante à l’expérience scientifique dans la connaissance du monde. C’est ainsi que les personnages,[...]
La diffusion du naturalisme
Cette orientation générale est à l’origine d’un mouvement qui, tout en s’éloignant parfois des idées de Zola, s’efforce de décrire les masses nées du développement industriel qui marque le XIXe siècle, mais aussi la misère matérielle et morale des milieux populaires, dans les villes notamment. En 1880, le recueil collectif Les Soirées de Médan offre au public des textes restés célèbres, comme Boule de suif de Guy de Maupassant. Auparavant, dans leur préface à Germinie Lacerteux (1865), les frères Jules et Edmond de Goncourt avaient souhaité que la beauté du roman naisse de son pouvoir de vérité et de sa valeur documentaire. Octave Mirbeau, Alphonse Daudet, Henri Becque (au théâtre), notamment,[...]
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