Le terme « génétique » vient du grec gennetikos, qui signifie ce qui est « propre à la reproduction ». Il apparaît en français, comme adjectif, en 1865 : il désigne ce qui concerne l’hérédité. Le substantif (genetics) est créé en 1905 par le biologiste britannique William Bateson. Il devient d’usage courant en France vers 1910 : il désigne alors cette partie de la biologie qui a pour but l’étude de l’hérédité.
De nos jours, la génétique s’est répartie en un grand nombre de[...]
Les trois grands domaines de la génétique
Depuis les premiers travaux du botaniste Gregor Mendel en 1865, qui permettent de définir ce qu’est un caractère héréditaire et quelles sont les lois de sa transmission, on peut dire que la génétique d’avant 1970 s’est répartie en trois domaines de recherche principaux. On distingue :
- la génétique formelle, qui repose sur l’étude des résultats de croisements entre individus possédant des différences héréditaires. Elle permet d’établir les cartes des gènes sur les chromosomes. Elle se développe au début du XXe siècle avec la théorie chromosomique de l’hérédité ;
- La génétique dite physiologique, qui se développe à partir[...]
La génétique moderne, moléculaire et interventionniste
Après la découverte de la structure de l’ADN et celle du code génétique, la génétique a rapidement changé de nature. Il est désormais possible de lire l’ADN d’un chromosome directement et, ainsi, établir directement la carte des chromosomes, sans avoir recours aux croisements.
Les mécanismes de la génétique physiologique sont parfaitement connus. La génétique des populations a pris une ampleur considérable, mais l’étude des caractères visibles est remplacée par celle des gènes ou d’autres séquences d’ADN, dont on peut facilement repérer les variants et leur distribution dans une population.
Depuis 1980, la génétique est devenue interventionniste : on peut modifier les gènes de certains organismes modèles. On peut donc étudier directement les effets d’une anomalie sur la physiologie. Les techniques de la génétique moléculaire sont désormais accessibles à tous[...]
Histoire de la génétique
Dans les années 1850-1860, un moine autrichien, Gregor Mendel, étudia la reproduction des pois. Il découvrit que la transmission des caractères génétiques obéissait à certaines règles, identiques chez l’homme, les plantes et les animaux : les lois de Mendel. L’importance de ses découvertes ne fut pas comprise de son vivant.
En 1900, d’autres chercheurs reprirent son travail. La génétique se développa alors rapidement. Morgan montre que les caractères sont définis par les gènes, situés sur les chromosomes. Les découvertes des lois de Mendel et de la théorie chromosomique de l’hérédité expliquent la théorie de l’ évolution, avancée par le Britannique Charles Darwin en 1858. Les caractères génétiques les mieux adaptés à l’environnement donnent à l’organisme un avantage sélectif, et permettent la survie du plus apte.
En 1953, l’Américain James Watson et le Britannique Francis Crick découvrirent la structure de l’ADN. Cela permit aux scientifiques de comprendre comment fonctionnent les gènes et comment ils se répliquent.
Depuis 1972, les chercheurs savaient isoler et modifier certains gènes. La biologie moléculaire, le génie génétique[...]
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