L’expression « hérédité chromosomique » (ou « théorie chromosomique de l’hérédité ») résume le fait démontré que les chromosomes portent l’information génétique nécessaire à la manifestation des caractères héréditaires d’un organisme chez tous les êtres vivants.
L’ histoire de l’hérédité chromosomique est semblable à celle de la génétique. Jusque vers 1780, on ne soupçonne pas les rôles de l’ovule et du spermatozoïde dans la transmission à la descendance des caractères des parents. Une fois ce rôle établi, on suppose, au début du 19e siècle, que tout individu est le résultat du mélange d’influences contenues dans l’ovule et dans le spermatozoïde.
Cette théorie est ruinée en 1865 par Gregor Mendel, qui montre d’abord que les caractères de la descendance résultent d’une contribution égale des 2 parents. Il montre ensuite que ces contributions restent séparées (pas de mélange) et seront transmises indépendamment l’une de l’autre à la descendance suivante selon des lois statistiques. Cette hypothèse exige un support matériel de l’hérédité. Faute d’hypothèse sur sa nature, le travail sur l’hérédité est ralenti.
Au début du 20e siècle, Theodor Boveri et Walter Sutton découvrent, chacun de son côté, que les chromosomes sont très probablement[...]
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