La sélection naturelle des caractères, base de l’évolution des espèces, n’agit que sur des caractères héréditaires, codés par le matériel génétique des organismes vivants. Les différences héréditaires sont dues à des accidents qui modifient le matériel génétique : les mutations.
La sélection naturelle n’existe que si ces caractères possèdent plusieurs formes dans la population concernée : la pression de sélection joue sur ces différences. Un des problèmes fondamentaux de la théorie de l’évolution est le lien entre les mutations et l’évolution des espèces. Les progrès[...]
Augmentation du nombre de gènes
Les premiers organismes connus apparus sur Terre sont des communautés bactériennes qui ont construit les stromatolithes : les bactéries actuelles de même type possèdent 1 000 gènes. Les cnidaires, tels que les méduses et les coraux, dont on a des traces au Protérozoïque, possèdent de 5 000 à 6 000 gènes. Les oursins en possèdent 30 000 (le même nombre que les vertébrés) : une augmentation considérable du nombre de gènes est donc survenue, probablement par sauts successifs, entre le Protérozoïque récent et le Cambrien. Ce nombre n’a plus beaucoup varié[...]
Duplication et diversification des gènes
Cette augmentation du nombre de gènes est due à l’amplification de morceaux entiers de l’ADN. La multiplication par 2 ou par un multiple de 2 d’un gène est démontrée ; on peut même l’observer au laboratoire (gènes de résistance au D.D.T. par exemple) : un gène unique donne ainsi naissance à une famille multigénique. Chacun des membres de la famille évolue pour son propre compte, par mutation, ce qui permet une diversification[...]
Construction par bloc des protéines
la plupart des protéines sont constituées par l’assemblage de blocs élémentaires repliés en globules, appelés « domaines ». Chaque type de domaine assure une fonction particulière au sein de la protéine : on parle de domaines lectines, qui reconnaissent des sucres complexes liés aux protéines, de domaines immunoglobulines,[...]
Le bricolage évolutif
Les modifications des génomes qui permettent l’évolution apparaissent ainsi comme un jeu d’assemblage de motifs élémentaires, de duplications et de diversification ultérieure. Il semble n’y avoir aucun[...]
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