Le second Empire, qui correspond au règne de Napoléon III[...]
Le rétablissement de l’Empire
Trois ans après son élection comme président de la Deuxième République en 1848, Louis-Napoléon Bonaparte s’impose au pouvoir pour dix ans supplémentaires, par un coup d’État, en décembre 1851. Un an plus tard, il fait approuver le rétablissement de l’Empire lors d’un[...]
Un régime autoritaire
À ses débuts, le second Empire est un régime autoritaire. L’empereur est à l’initiative des lois et nomme les ministres, qui n’ont de compte à rendre qu’à lui. Il nomme également les hauts fonctionnaires de l’État et contrôle la majorité des députés du corps législatif. Ainsi, tous les pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont contrôlés par l’empereur, qui est à la fois souverain, chef de l’État et chef du gouvernement.
Tous les hommes ont le droit de vote sans condition de ressources (suffrage universel[...]
Une politique de modernisation
Sous Napoléon III, la France se modernise. Un nouveau système bancaire se met en place pour financer l’industrialisation et l’aménagement du territoire. Le pays entre alors pleinement dans la révolution industrielle avec le développement de la sidérurgie et de la métallurgie. Le réseau ferroviaire est étendu et la navigation maritime favorisée. Les campagnes ne sont pas oubliées avec l’assainissement de vastes régions (Sologne, Landes) jusqu’alors peu propices aux cultures.
Napoléon III signe un traité de libre-échange avec la Grande-Bretagne en 1860, bientôt suivi par d’autres. Cette accélération de la production et des échanges est célébrée lors des Expositions universelles, parfois organisées à Paris (1855 et 1867). Durant le second Empire, la capitale se transforme : en tant que préfet de la Seine, le baron Haussmann conduit une politique de grands travaux. Il fait détruire des milliers de maisons pour tracer de grandes avenues bordées d’immeubles bourgeois.[...]
La libéralisation du régime
Le régime se libéralise à partir de 1860. D’une part, Napoléon III soutient l’unification italienne, qui pourrait se faire au détriment des États du pape, ce qui détourne de lui les catholiques. D’autre part, le traité de libre-échange signé avec Londres mécontente les industriels et les commerçants très attachés au protectionnisme. Dans le même temps, les républicains et les socialistes ont de plus en plus d’audience. L’opposition républicaine se renforce autour de Jules Ferry et de Léon Gambetta. Elle réclame des libertés sociales et économiques,[...]
Une politique extérieure ambitieuse et risquée
Sur le plan extérieur, Napoléon III veut que la France redevienne une grande et influente puissance européenne. Il poursuit la colonisation française en Océanie, en Asie et en Afrique : colonisation de la Nouvelle-Calédonie (1853) et de la Cochinchine (1862), poursuite de la conquête en Algérie et au Sénégal notamment. De 1854 à 1856, avec l’aide des Anglais, la France intervient victorieusement contre la Russie en Crimée afin d’interdire l’accès des Russes à la Méditerranée. Pour mieux bénéficier du contrôle des routes vers l’Asie, l’empereur soutient le percement du canal de Suez (1859-1869) par Ferdinand de Lesseps. Au côté de l’empire d’Autriche, de 1862 à 1867, il tente vainement de mettre sur le trône du Mexique un empereur qui lui serait soumis, ce qui augmenterait l’influence de la France sur ce continent, au détriment des États-Unis d’Amérique.[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter