Jules Ferry est un avocat et homme d’État français de la fin du XIXe siècle. Il a exercé de nombreuses fonctions politiques[...]
Origines familiales et premiers pas en politique
Jules François Camille Ferry est né le 5 avril 1832 à Saint-Dié, dans les Vosges, dans une famille catholique bourgeoise. Il suit des études de droit à Paris et devient avocat, comme son père. Proche des républicains alors opposés au régime du second Empire, il plaide la cause des militants inquiétés par la justice.
En parallèle de sa carrière juridique, il écrit pour des journaux, notamment dans le quotidien Le Temps[...]
La Commune et les débuts de la IIIe République
La guerre franco-allemande de 1870, qui provoque la chute du second Empire, accélère la carrière de Jules Ferry. Il entre dans le gouvernement provisoire qui se constitue pour résister à l’invasion ennemie et poser les bases d’une IIIe République. Nommé maire de Paris en novembre 1870, il est chargé du ravitaillement de la capitale assiégée. Mais les restrictions alimentaires lui valent alors de nombreuses critiques : on le surnomme « Ferry la famine ». Opposant à la Commune, il fuit Paris dès le début de l’insurrection[...]
Les lois sur l’école et la politique coloniale
C’est sous la présidence de Jules Grévy que Jules Ferry devient une figure centrale de la vie politique française et de la IIIe République.
Entre 1879 et 1883, il exerce à trois reprises la fonction de ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Sous sa responsabilité, plusieurs lois sont votées pour réformer le système scolaire public. Dès 1879-1880, des écoles de formation pour les instituteurs et les institutrices sont créées dans tous les départements. Surtout, Jules Ferry rend l’école primaire gratuite et obligatoire pour tous les enfants de six à treize ans, par la loi de 1881. Celle-ci est complétée en 1882 par une loi sur l’obligation d’un enseignement laïque, prévoyant notamment de renforcer l’éducation morale et civique tout en réduisant la place de la religion à l’école publique. Jules Ferry, profondément républicain, vise à faire de l’école le lieu de l’enracinement de la République.
Au sein de la IIIe République, Jules Ferry est également président du Conseil des ministres à deux reprises (de septembre 1880 à novembre 1881 et de février 1883 à mars 1885). C’est sous son égide que sont votées de nombreuses grandes lois de la jeune République comme celles sur la liberté de réunion et sur la liberté de la presse (1881) ou sur les associations[...]
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