Louis-Napoléon Bonaparte est un homme politique et dirigeant français du XIXe siècle. Élu président de la [...]
Une jeunesse émaillée de coups de force
Né le 20 avril 1808, Charles Louis Napoléon Bonaparte est le fils de Louis Bonaparte (le frère de Napoléon Ier) et d’Hortense de Beauharnais (la fille de Joséphine de Beauharnais). À la chute du premier Empire, sa famille est bannie de France et s’installe en Suisse, puis en Italie. Il y est élevé dans la mémoire de l’Empire et y suit une formation militaire. Il devient l’héritier présomptif (par l’ordre de parenté) de la couronne impériale en 1832, à la mort du fils de Napoléon Ier.
Soutenu par des partisans bonapartistes, son premier coup d’État échoue en octobre 1836 à Strasbourg. Il est fait prisonnier, puis libéré par le roi Louis-Philippe, qui lui demande de s’exiler aux États-Unis. Il n’y concède[...]
Le président de la Deuxième République
La révolution de 1848 et la proclamation de la République lui permettent de revenir en France. Élu à l’Assemblée nationale et soutenu par les conservateurs, il se présente à l’élection présidentielle. En décembre 1848, il est élu président de la République avec 74 % des voix, pour un mandat unique de quatre ans. Souhaitant prétendre à un second mandat, il entreprend, pour être réélu, de réformer la Constitution mais l’Assemblée s’y oppose.
Le 2 décembre 1851, il effectue un coup d’État. Il dissout l’Assemblée[...]
Le souverain du second Empire
Une pratique autoritaire du pouvoir
Un an plus tard, un nouveau plébiscite permet le rétablissement du régime impérial, et le prince-président devient l’empereur Napoléon III le 2 décembre 1852.
En janvier 1853, Napoléon III épouse une comtesse espagnole, Eugénie de Montijo. En 1856 naît leur fils unique, Louis-Napoléon appelé le prince impérial, parce qu’il est appelé à succéder un jour à son père.
La première période du règne de Napoléon III est autoritaire. L’empereur concentre les pouvoirs et incarne personnellement l’autorité suprême du régime. Il est à l’initiative des lois et contrôle étroitement les députés. La presse est censurée. Beaucoup d’opposants sont contraints à l’exil, alors que d’autres complotent contre le régime[...]
Un empereur modernisateur
Très intéressé par les questions économiques et sociales, Napoléon III s’implique personnellement dans la modernisation du pays.
Il généralise les retraites pour les fonctionnaires et favorise la création de sociétés de secours mutuel. Soucieux de la condition ouvrière et recherchant un soutien populaire, il autorise, en 1864, le droit de grève. Au côté de son ministre de l’instruction Victor Duruy, il développe l’enseignement primaire en multipliant les écoles et en encourageant leur fréquentation.
Sous son impulsion, l’économie prospère. Son objectif est d’améliorer les infrastructures de transport et de production, en développant le réseau ferroviaire et la construction d’usines[...]
L’ambition de la politique étrangère
Napoléon III souhaite redonner à son empire une influence et une puissance au niveau mondial.
Il poursuit la colonisation française, notamment en Algérie. De 1854 à 1856, avec l’aide des Anglais, la France intervient victorieusement contre la Russie en Crimée. Partisan du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes,[...]
La chute de Napoléon III
Fervent défenseur des mouvements nationalistes, Napoléon III réalise pourtant que l’unification allemande par le royaume de Prusse menace son empire. Il lui déclare la guerre durant l’été 1870 mais la défaite des armées françaises, mal préparées, est rapide. Napoléon III est fait prisonnier à Sedan et capitule le 2 septembre. Les républicains parisiens proclament la République le 4 septembre[...]
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