La comédie est un genre théâtral. Le mot désigne une catégorie de pièces ayant en commun d’avoir un dénouement heureux et de montrer les ridicules et les vices de personnages choisis dans la vie quotidienne.
La comédie divertit le public tout en le faisant réfléchir. Fondée principalement sur le comique proprement dit - c’est-à-dire l’ensemble des procédés qui cherchent à faire rire -, elle ne se confond pas avec lui, puisqu’on peut trouver, par exemple, du comique dans le roman.
La comédie connaît de nombreuses subdivisions (« sérieuse », « de mœurs », etc.) ; ce n’est plus qu’une « farce » quand les effets comiques sont grossiers ou élémentaires
Apparue dans l’Antiquité lors des réjouissances populaires qui accompagnaient les cérémonies religieuses, la comédie grecque est est illustrée principalement par Aristophane. Celui-ci attaque violemment certains hommes politiques ou philosophes de son temps. Avec Plaute, la comédie latine met en scène des caractères très typés.
Dans l’histoire de la littérature française, le genre connaît son apogée au XVIIe siècle, sous le nom de « comédie classique ». Outre les sources antiques, Molière puise ses modèles dans la farce médiévale et ses situations bouffonnes, ou encore dans la commedia dell’arte, fondée sur l’improvisation et des personnages types tels qu’Arlequin, Pantalon, Matamore. Les pièces de Molière créent des personnages de condition moyenne, pris dans des intrigues complexes. Elles dépeignent les défauts et les travers humains à travers des portraits qui ont aussi une dimension de critique sociale.
Au XVIIIe siècle, le triomphe de la comédie se poursuit avec le théâtre de Marivaux, dans lequel des maîtres et des valets cherchent le bonheur tout en prenant conscience de l’inégalité sociale. Ce thème est également présent chez Beaumarchais, notamment dans Le Mariage de Figaro.
Tandis que le drame romantique refuse la distinction entre tragique et comique, le XIXe siècle voit se développer le théâtre « de boulevard » et le vaudeville. Ces divertissements reposent sur des situations loufoques, des intrigues complexes et de nombreux mots d’esprit. Labiche et Feydeau en sont les auteurs les plus représentatifs. Critiques à l’égard des institutions et de la société bourgeoise, ils[...]
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