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CAPITALISME

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Bourse de Paris - crédits : AKG-images

Bourse de Paris

Le capitalisme est une économie fondée sur l’entreprise privée, la liberté du marché et la libre concurrence. Ses partisans l’appellent généralement « économie de marché ». Pour ceux qui le critiquent, le capitalisme est un système économique, social et politique d’oppression, dans lequel[...]

Origines du capitalisme

Le mot « capital » désigne une somme d’argent qui doit produire des intérêts. Il a la même origine que le mot « cheptel », qui évoque le bétail que l’on possède et qui se multiplie.

L’histoire du capitalisme fait l’objet de vifs débats et on lui attribue diverses origines. Pour certains, il est apparu avec le premier échange commercial sous la plus haute Antiquité, plusieurs millénaires avant notre ère.

Pour le penseur Karl Marx, le capitalisme voit le jour quand apparaît une nouvelle classe de travailleurs, le prolétariat. Celui-ci ne possède rien et n’a que son travail à vendre alors que le capital est accumulé par une nouvelle bourgeoisie qui se développe en même temps que l’industrie. Pour Marx, le moment clé de la naissance du capitalisme est le mouvement des enclosures en Angleterre, du XVIe au XVIIIe siècle : l’expulsion de petits paysans de leurs terres par les grands propriétaires.

D’autres théories complètent ou contredisent celle de Marx. Selon le sociologue Max Weber (1864-1920), le capitalisme trouve ses origines dans le développement du protestantisme au XVIe siècle. D’après lui, ce dernier rompt avec la méfiance[...]

Capitalisme et liberté

Aux XVIIIe et XIXe siècles, la révolution industrielle bouleverse l’économie de nombreux pays. Avec l’apparition du chemin de fer, des usines, des machines et l’exploitation des énergies fossiles, l’industrie se développe considérablement, et le salariat se généralise. C’est l’ère du capitalisme industriel. Certains patrons se soucient du sort de leurs ouvriers en leur fournissant, par exemple, des logements décents autour de leur usine (on parle alors de « paternalisme patronal »). Mais la plupart des travailleurs récemment arrivés dans les villes sont mal logés, férocement exploités, quels que soient leur âge et leur sexe, et payés avec des salaires qui leur permettent à peine de vivre. Cette situation les prive de beaucoup de leurs libertés. Quant aux industriels, propriétaires des usines et des machines, ils veulent avant tout être libres de gérer leurs entreprises comme ils l’entendent, et ne souhaitent pas que l’État intervienne pour organiser leurs relations avec les [...]

Crises et changements du capitalisme

Avec la mise en place du capitalisme industriel à partir des XVIIIe et XIXe siècles, la richesse de l’Europe et des États-Unis a dépassé de très loin celle des autres pays de la planète. À partir de la fin du XIXe siècle, sous la pression du mouvement ouvrier, ces pays dits « occidentaux » ont progressivement mis en place des lois obligeant les entreprises à mieux traiter et payer leurs salariés, améliorant ainsi le niveau de vie d’une grande partie de la population.

Aux États-Unis, le capitalisme du « laissez-faire » (avec un minimum d’intervention de l’État pour réguler les marchés et les conditions de travail) prend fin pendant les années 1930, à la suite de la Grande Dépression. Cette crise économique mondiale pousse un peu partout les États à intervenir dans l’organisation de l’économie. Sans doute trop tard, car cette crise reste l’une des causes de la Seconde Guerre mondiale.

Après la guerre, la prospérité se répand dans les pays industriels. On a parlé des « Trente Glorieuses » pour qualifier la période qui s’étend jusqu’à la crise pétrolière des années 1970.

Mais, à la fin des années 1980, le capitalisme entre dans une nouvelle ère sous l’influence du libéralisme économique. C’est la période de la globalisation et du capitalisme[...]

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Pour citer cet article

Encyclopædia Universalis. CAPITALISME [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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