À l’exception des vrais jumeaux, 2 individus d’une même espèce ne sont jamais absolument identiques. Les différences qui existent entre eux portent le nom de variation biologique. L’existence de variants est paradoxale, puisque la reproduction est supposée assurer une identité complète entre parents et descendants. Or ce n’est presque jamais le cas. La recherche de l’origine de ces variations a été la source de nombreuses découvertes en biologie, à commencer par l’existence même de la génétique : cette discipline n’existerait pas si on ne pouvait pas étudier la transmission des différences.
Actuellement, si on met de côté la complexité des variations dues à la vie dans des écosystèmes différents ainsi que les variations dans les comportements, on est amené à distinguer 3 types principaux de variations au sein d’une même espèce.
La variation génétique désigne des différences entre matériels génétiques. Certaines de ces différences sont traduites dans les phénotypes, d’autres ne sont visibles qu’au niveau de l’ADN. Ces variants sont dus à des mutations survenues à un moment quelconque de la vie de l’espèce et qui sont transmises de génération en génération. Lorsque ces mutations provoquent une modification d’un caractère visible, ce caractère sera éventuellement sélectionné ou éliminé : la variation génétique est ainsi le moteur de l’évolution. Parfois, la mutation est dite silencieuse, car elle ne se traduit par aucun changement visible : elle n’apparaît que lorsqu’on étudie l’ADN. L’ensemble des variants d’un gène est le polymorphisme du gène. L’ensemble des variants entre génomes est le polymorphisme génétique au sein de l’espèce. Le polymorphisme génétique invisible est mis à profit en identité judiciaire (tests ADN) ; le polymorphisme visible est utilisé en identité[...]
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