On appelle rites alimentaires certaines règles religieuses concernant la nourriture. Ces rites interdisent de manger certaines choses, prévoient des périodes de jeûne (s’abstenir de nourriture)[...]
Ce qui est permis et ce qui est défendu
Dans certaines religions animistes, un clan, une famille jouit de la protection d’un animal totem qu’il est interdit de manger, sauf parfois lors d’occasions particulières. Au début de la Bible, le livre de la Genèse autorise tous les fruits du jardin d’Éden (le paradis terrestre), sauf un. Dans les deux cas, l’aliment interdit est proche du divin. Il est « sacré ». C’est sans doute la raison profonde de l’interdit.
La religion juive fixe des règles strictes sur l’alimentation, la casherout (ou « aptitude »). Parmi les mammifères, les juifs ne peuvent manger que les ruminants aux sabots fendus, à condition qu’ils soient égorgés selon des règles qui ressemblent à celle d’un sacrifice. La consommation de sang, la viande de porc (car ce n’est pas un ruminant) sont défendus, comme dans l’islam. Le judaïsme interdit aussi de mélanger le lait et la viande, si bien que certaines familles[...]
Manger ensemble ou séparément
Les interdits alimentaires permettent aussi d’affirmer l’identité d’un groupe humain. Ils renforcent les liens entre les membres du groupe, mais ils rendent difficile voire impossible le partage d’un repas avec des gens pratiquant d’autres règles.
D’une certaine façon, les manières de table jouent le même rôle : le fait de manger avec les doigts, des baguettes ou des couverts, de s’asseoir autour d’une table ou de s’asseoir par terre par exemple. L’étymologie montre d’ailleurs que le « compagnon », le « copain », c’est celui avec lequel on partage le pain.
Même dans les cultures antiques qui consommaient de la viande, tuer un[...]
L’abondance et le jeûne
Nombre de religions établissent un calendrier qui prévoit des jours de fête et d’abondance, mais aussi des jours de jeûne. Si le christianisme n’interdit la consommation d’aucun aliment, il instaura au Moyen Âge un calendrier des jours « maigres », où le fidèle devait s’abstenir de certaines nourritures : le vendredi, le carême, etc. Il y avait aussi des jours « gras » pour les fêtes.
Le judaïsme commémore la fuite d’Égypte[...]
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