Prise de la Bastille, 1789
© The Granger Collection, New York
La Révolution française, qui débuta en 1789, mit un terme à la monarchie absolue, c’est-à-dire au pouvoir sans limite des rois de France. Elle transforma profondément la société française[...]
Le contexte
Dans les années 1780, plusieurs catégories de population voulaient du changement dans la société française. En particulier, la bourgeoisie, classe nouvelle constituée de riches citadins, réclamait davantage de pouvoir. De leur côté, les pauvres, dont les paysans, étaient las de travailler durement pour la noblesse et les riches propriétaires terriens. Beaucoup ne supportaient plus de payer des impôts auxquels les nobles n’étaient pas soumis.
L’autorité du roi Louis XVI était affaiblie. Plusieurs guerres coûteuses avaient ruiné le pays, en particulier le soutien apporté (sans contrepartie) à la révolution américaine. La[...]
Le déclenchement de la Révolution
Dans l’espoir de résoudre les problèmes économiques du pays, Louis XVI convoqua les États généraux pour le mois de mai 1789. Cette assemblée réunissait les représentants des trois ordres (ou états) de la société d’Ancien Régime : le clergé, la noblesse et le tiers état (reste de la population). En juin, les représentants du tiers état, estimant qu’ils représentaient la nation dans son ensemble, se proclamèrent Assemblée nationale. Ils furent rejoints le mois suivant par les députés des autres[...]
Les grandes réformes
D’autres régions de France suivirent l’exemple de Paris et s’enflammèrent. Ces brusques changements, amplifiés par des rumeurs, entraînèrent dans le pays une vague de panique, connue sous le nom de « Grande Peur ». Sous son influence, les paysans se retournèrent en plusieurs endroits contre la noblesse, mettant parfois le feu aux châteaux.
Confrontée à ces troubles, la Constituante réagit en adoptant une série de mesures. La première fut, dans la nuit du 4 août, l’abolition d’un certain nombre des privilèges de la noblesse. Elle fut suivie de la suppression de la dîme, impôt payé à l’Église par le peuple. Le 26 août, la Constituante approuva,[...]
La fin de la monarchie
En septembre 1791, la nouvelle Constitution fut proclamée. Le roi était maintenu sur le trône. Cependant, son pouvoir était limité par une Assemblée législative, qui fut élue en remplacement de la Constituante. En avril 1792, Louis XVI fut contraint par l’Assemblée de déclarer la guerre à l’Autriche, patrie de son épouse, la reine Marie-Antoinette. Ce pays était accusé de soutenir les contre-révolutionnaires, en particulier des nobles émigrés. La Prusse entra à son tour en guerre contre la France. Louis XVI espérait secrètement la défaite des armées françaises, qui[...]
Les débuts de la République et la Terreur
Le nouveau régime fut confronté à des difficultés extérieures (poursuite de la guerre) et intérieures. Le refus de la conscription, ou recrutement militaire obligatoire, provoqua des soulèvements contre-révolutionnaires dans l’ouest du pays. Les Chouans et les Vendéens furent nombreux à s’insurger. Au sein de la Convention, les Girondins s’opposaient aux Montagnards (ainsi appelés parce qu’ils siégeaient sur les plus hautes tribunes de l’Assemblée). Ces derniers s’appuyaient sur les couches les plus pauvres de la population, les « sans-culottes », et réclamaient[...]
L’ascension de Napoléon
En 1795, un gouvernement plus modéré, appelé le Directoire, fut mis en place. Il fut affaibli par une crise économique grave, ainsi que par l’opposition croissante entre les révolutionnaires et les royalistes. En 1799, un jeune général plusieurs fois victorieux, Napoléon Bonaparte, renversa le Directoire.[...]
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