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GIRONDINS ET MONTAGNARDS

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Les Girondins et les Montagnards sont deux grands groupes politiques de l’Assemblée nationale, pendant la Révolution française.

Maximilien de Robespierre - crédits : Musée Carnavalet/ Paris Musées ; CC0

Maximilien de Robespierre

Au sein de l’Assemblée législative (octobre 1791-septembre 1792) puis de la Convention, dont les députés sont élus pour la première fois au suffrage universel masculin en septembre 1792, plusieurs tendances politiques se dessinent. Autour d’un large groupe centriste, appelé « la Plaine » ou « le Marais » car il siège à l’endroit le plus bas de la salle, deux groupes particulièrement dynamiques émergent : les Girondins et les Montagnards. Ces derniers tiennent leur nom de l’emplacement qu’ils occupent dans l’Assemblée : ils siègent en haut des gradins. Les plus connus d’entre eux sont Robespierre, Danton, Marat, Hébert et Saint-Just. Quant aux Girondins, ils sont appelés ainsi parce que leur noyau initial est composé de députés de la Gironde, qui sont ensuite rejoints par des députés de toutes les régions de France : leurs orateurs les plus célèbres sont Brissot, Roland et Condorcet.

Danton

Danton

Jean-Paul Marat

Jean-Paul Marat

Saint-Just

Saint-Just

Jacques Pierre Brissot

Jacques Pierre Brissot

Les Girondins et les Montagnards sont pour la plupart issus de la bourgeoisie, et membres du club des Jacobins. Mais les deux groupes n’ont pas les mêmes sensibilités et adoptent des points de vue radicalement différents, qui les mènent parfois à des affrontements violents. Ainsi, malgré leur attachement commun aux principes révolutionnaires de 1789, ils s’opposent sur la rédaction de la nouvelle Constitution, sur la politique économique, sur la conduite de la guerre (qui doit être offensive pour les Girondins, défensive pour les Montagnards). On considère parfois que la Montagne est un groupe politique de gauche, plus radical, tandis que la Gironde, plus modérée, serait à droite, même si ces termes n’existent pas en politique à l’époque. De plus, ils ne sont pas organisés comme des « partis politiques » tels qu’on les conçoit aujourd’hui.

Jusqu’au printemps de 1793, les Girondins, suivis par les députés de la Plaine lors des votes, dominent l’Assemblée ; ensuite, les Montagnards deviennent plus influents. Au cours de l’année 1793, l’affrontement politique entre les deux groupes dégénère et devient violent. Soutenus par les sans-culottes qui réclament des mesures économiques et sociales plus énergiques, les Montagnards organisent l’arrestation de nombreux Girondins en mai et en juin. L’élimination des Girondins donne aux Montagnards la majorité à la Convention, où ils inscrivent la Terreur à l’ordre du jour en septembre.

Camille Desmoulins - crédits : M. Seemuller/ DeAgostini/ Getty Images

Camille Desmoulins

Mais les Montagnards sont eux-mêmes divisés en plusieurs factions. Certains dénoncent les excès de la Terreur : ce sont les Indulgents, parmi[...]

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Encyclopædia Universalis. GIRONDINS ET MONTAGNARDS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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