Le citoyen est un individu qui dispose de droits civils et politiques. Ceux-ci lui permettent de participer activement aux affaires publiques.
En démocratie, la légitimité du pouvoir politique repose sur le citoyen. Il vote pour élire ses représentants, ou lors de référendums. Il peut être élu. Le statut de citoyen ne se limite pas au droit de vote. En effet, selon les pays, il peut exercer d’autres charges, par exemple être juré lors d’un procès criminel (c’est le cas en France). Être citoyen suppose de[...]
De la « polis » grecque à la Révolution française
La notion de citoyen, qu’il s’agisse du politès (de polis, « cité ») grec, du civis (« citoyen ») latin, se développa en même temps que les cités-États du bassin méditerranéen. Dans la Grèce antique, la citoyenneté n’est pas forcément associée à la démocratie. En effet, certaines cités sont gouvernées par une oligarchie (gouvernement par un petit nombre) qui comportent des citoyens, mais en nombre réduit. Il en est ainsi à Sparte, où l’on parle plutôt d’homoioi (les « égaux ») que de politès. Dans la démocratie athénienne, en revanche, tous les hommes libres d’origine athénienne sont citoyens. Ils participent au culte civique, siégent à l’Assemblée, servent comme soldats pendant les guerres. Les femmes, les enfants, les esclaves et les étrangers sont exclus de la citoyenneté.
Dans l’Empire romain, après la fin de la République, le citoyen est celui qui bénéficie d’un certain nombre[...]
Du citoyen de 1789 à celui de l’Union européenne
À ses débuts, la Révolution connaît deux types de citoyens : les citoyens actifs et les citoyens passifs (qui ne votent pas, notamment parce qu’ils ne paient pas suffisamment d’impôt). C’est la Constitution de 1793 (jamais appliquée) qui donne le droit de vote à tous les citoyens en instaurant le suffrage universel masculin. Elle constitue le premier texte de droit français à confondre le citoyen avec l’électeur. Mais il faut attendre 1848 pour voir le rétablissement du suffrage universel masculin. Sous la Troisième République, l’hymne national, le drapeau, la devise nationale, l’éducation gratuite et obligatoire, la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, le service militaire obligatoire (il l’est resté jusqu’en 1997) contribuent[...]
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