Dans le secteur alimentaire, la distribution regroupe tous les moyens par lesquels les produits parviennent jusqu’au consommateur. Elle fait appel à une chaîne logistique (transport, manipulation, stockage, redistribution) plus ou moins complexe[...]
Des précautions à chaque étape
Les produits alimentaires sont naturellement périssables et de durée de conservation variable. Ils ne doivent pas être en contact avec des toxiques. La distribution exige donc des moyens adaptés à chaque type de produits en matière de sécurité sanitaire.
Les grains et les farines nécessitent des silos (colonnes de stockage), secs et bien aérés, près des lieux de production, dans les ports, dans les usines de transformation et dans les unités de conditionnement (emballages divers pour l’industrie ou pour les consommateurs). Ces silos, comme les bateaux et les camions qui transportent ces grains, doivent éviter les mélanges de produits (par exemple, entre OGM et non-OGM, céréales traitées ou non). Pour les animaux vivants, le transport et le regroupement d’animaux de diverses[...]
Une distribution mondialisée
Les chaînes de distribution sont devenues longues, à la fois dans le temps et dans l’espace (longues distances), avec la mondialisation des échanges alimentaires et l’industrialisation des aliments.
Dès le XVIIIe siècle, en Europe, on importait en grandes quantités des produits tropicaux (thé, café, cacao, sucre de canne). Depuis la seconde moitié du XXe siècle, grâce aux progrès techniques,[...]
Un retour vers des circuits courts
Depuis le milieu des années 1980, pour mieux valoriser leur travail, des agriculteurs ont décidé de vendre eux-mêmes leurs produits. Ils ont ainsi développé des circuits courts de vente. Les principaux sont la vente à la ferme et sur les marchés. Des magasins collectifs réunissant plusieurs producteurs ont été créés. Des champs de fruits et légumes sont ouverts à la cueillette. Les ventes par Internet deviennent fréquentes. Du côté des consommateurs, des associations (comme les associations pour le maintien de l’agriculture paysanne, AMAP) permettent d’acheter directement chez des producteurs voisins, par abonnement, des paniers de produits de saison, ou de faire élever des animaux pour la viande. Le potager individuel ou collectif pour l’autoproduction est revalorisé dans les zones urbaines, sur les friches, les balcons et les terrasses. Le mouvement Slow Food, actif en Europe et en Amérique du Nord, prône l’approvisionnement de proximité (à moins de 100 kilomètres du consommateur), pour la qualité et la fraîcheur des produits, mais aussi pour limiter l’empreinte carbone et les coûts liés aux transports. Ainsi, des[...]
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