Située en Europe de l’Ouest, la Belgique (België en néerlandais) est un pays de taille assez modeste, mais densément peuplé. Bordée par la mer du Nord au nord-ouest, les Pays-Bas au nord, l’Allemagne et le grand-duché de Luxembourg à l’est et enfin la France au sud, elle a pour[...]
Géographie de la Belgique
Le relief
La Belgique fait partie de la grande plaine européenne qui s’étend du nord de la France à la Russie. On distingue généralement dans le pays trois grandes régions géographiques, du nord-ouest au sud-est, en fonction de l’altitude : la Basse, la Moyenne et la Haute Belgique. Elles sont elles-mêmes divisées en sous-régions, qui diffèrent par le paysage et les aménagements humains.
La Basse Belgique est d’abord constituée, le long de la mer du Nord, d’un cordon de dunes littorales d’environ 5 kilomètres de largeur, qui protège la basse plaine des grandes marées. Cette partie, qui a été aménagée en polders dès le Moyen Âge par l’homme pour pratiquer l’agriculture, dépasse rarement 5 mètres d’altitude. Ensuite, entre 20 et 50 mètres d’altitude, se situe la plaine de Flandre, arrosée par l’Escaut et ses affluents. À l’est de l’Escaut et de la ville d’Anvers s’étendent la plaine de Campine et le bas plateau de Campine, limité par la vallée de la Meuse qui fait alors frontière avec les Pays-Bas. La région des collines de Flandre marque la limite avec la Moyenne Belgique.
La Moyenne Belgique est formée de bas plateaux limoneux entre 100 et 200 mètres d’altitude, qui sont limités au sud par le sillon Sambre-Meuse. Cette région particulièrement fertile grâce aux dépôts de limons éoliens du Quaternaire est constituée,[...]
Le climat
La Belgique bénéficie d’un climat tempéré océanique. Les étés y sont modérément chauds (moyenne de 17 0C pour Bruxelles) et les hivers sont doux (moyenne de 2 0C à 3 0C pour la capitale). Il peut pleuvoir à toutes les périodes de l’année (entre 800 et 900 millimètres de précipitations annuelles). La caractéristique principale du climat est son extrême variabilité d’une année, d’une semaine, voire d’une journée à l’autre. Des variations existent[...]
La population
La population de la Belgique est en légère croissance depuis les années 2000. Lors du premier recensement officiel, en 1846, elle était de 4,33 millions d’habitants. Déjà, au XIXe siècle, la Belgique était le pays le plus densément peuplé d’Europe, avec 140 habitants par kilomètre carré (hab./km2). La densité actuelle est supérieure à 350 hab./km², soit 3 fois celle de la France. Le taux de natalité est légèrement supérieur à 10 ‰ et le taux de mortalité lui est un peu inférieur.
La répartition des habitants n’est pas uniforme[...]
Activité économique de la Belgique
La Belgique a une économie de type capitaliste, avec intervention de l’État. Elle fait partie de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), comme la plupart des pays d’Europe occidentale. C’est un pays riche, dont le produit intérieur brut par habitant (PIB/hab.) dépasse 40 000 dollars, ce qui la classe parmi les 20 premières économies du monde. Son indice de développement humain est parmi les plus élevés de la planète. La moitié de la population possède un emploi (elle est dite active), 1 % dans le secteur agricole, 20 % dans l’industrie et le reste dans les services.
Comme dans tous les pays industrialisés, l’agriculture emploie peu de travailleurs en raison d’une forte mécanisation, qui a permis en outre d’augmenter la taille des exploitations. Elle produit essentiellement des céréales, des betteraves sucrières et des pommes de terre. Le secteur de l’élevage (porcin et bovin, pour la viande et pour le lait) est très développé. La majeure partie de la production est transformée par l’industrie agroalimentaire (laiteries, brasseries, charcuteries, chocolateries…).
La Belgique se situe au cœur d’une des plus importantes régions industrielles du monde, la mégalopole européenne. Depuis son indépendance[...]
Histoire de la Belgique
Préhistoire et Antiquité
Les nombreuses grottes présentes en Belgique - Goyet, Spy, Engis, Ramioul - ont gardé les traces de la présence de l’homme de Néandertal. On trouve également des mégalithes comme les dolmens de Wéris dans le Luxembourg belge et des restes d’industrie d’extraction de silex dans des mines préhistoriques à Spiennes, près de Mons.
Dans l’Antiquité, le territoire est occupé par des tribus celtes[...]
Le Moyen Âge
L’affaiblissement de l’Empire romain aux IIIeet IVe siècles va permettre l’installation progressive des Francs venus de Germanie. Cette installation est lente et diverse. Au nord de la ligne qui va de Boulogne, en France actuelle, à Cologne (Köln), en Allemagne, où la population est moins dense et moins romanisée, les Francs s’installent en plus grand nombre et germanisent le pays, alors qu’au sud de cette ligne, les Gaulois, déjà plus romanisés et de population plus dense, assimilent les tribus qui arrivent. C’est l’ébauche de la frontière linguistique actuelle entre les langues germaniques et romanes.
Les Mérovingiens, dynastie issue d’une tribu de Francs saliens, installent leur capitale à Tournai. Vers 500, le roi des Francs Clovis se fait baptiser et transfère la capitale du royaume à Paris. C’est le début de la christianisation massive de cette partie de l’ancienne Gaule. Les Carolingiens qui leur succèdent concentrent leur activité économique dans la vallée de la Meuse. En 843, le partage de l’empire de Charlemagne est scellé par le traité de Verdun et le territoire belge est divisé de part et d’autre de l’Escaut entre le futur royaume de France (comté de Flandre) et la Lotharingie, qui sera intégrée au Saint Empire romain germanique (duché de Brabant, comté de Hainaut, principauté de Liège).
Du XIeau XIVe siècle, l’espace belge[...]
Les Temps modernes
Sous Charles Quint, né à Gand, les Pays-Bas sont l’une des régions les plus peuplées et les plus prospères d’Europe. Anvers est un port florissant où se développent les arts, les sciences et la vie culturelle. En 1579, une révolte contre le roi d’Espagne aboutit à une scission des Pays-Bas : au sud, les provinces catholiques (plus ou moins la Belgique actuelle) sont reconquises par Philippe II d’Espagne ; au nord, les provinces protestantes conquièrent leur indépendance sous le nom de Provinces-Unies (les Pays-Bas actuels). Cela marque aussi le déclin de la prospérité d’Anvers au profit d’Amsterdam.
En 1713, la future Belgique (sauf la principauté de Liège) devient possession autrichienne et va bénéficier des réformes de l’administration et de la justice menées par les Habsbourg. Une période de paix relative s’installe, favorable au développement économique : la productivité agricole augmente et les famines sont plus rares. La verrerie, la métallurgie et le textile continuent de[...]
L’Indépendance
Le 4 octobre 1830, l’indépendance de la Belgique est proclamée. Son territoire n’est pas tout à fait fixé, mais il est d’un seul tenant. L’année suivante, le pays devient un royaume et se dote d’une Constitution très progressiste pour l’époque. Il se prépare à entrer de plain-pied dans la révolution industrielle. On y ouvre la première ligne de chemin de fer publique sur le continent (1835), on améliore le réseau des canaux et des routes. Le premier roi des Belges, Léopold Ier, joue un grand rôle dans la modernisation[...]
La Belgique contemporaine
Bien que la Belgique mène une politique de neutralité à la veille de la Première Guerre mondiale, elle est envahie par l’Allemagne en août 1914. Seule l’enclave du front de l’Yser reste belge pendant les 4 ans de conflit, lors duquel Albert Ier, le « roi chevalier », tient tête à l’ennemi dans les tranchées inondées des polders et résiste aux assauts et aux gaz lancés par les Allemands. Dans l’entre-deux-guerres, la Belgique est touchée par la crise économique, comme le reste de l’Europe occidentale. En dépit de son attitude de neutralité, elle est à nouveau envahie en mai 1940 par l’Allemagne nazie. Alors que le roi Léopold III capitule et reste prisonnier des Allemands dans le palais de Laeken, le gouvernement se réfugie à Londres. En 1951, le roi, jugé trop[...]
Institutions politiques de la Belgique
La mise en place de la monarchie constitutionnelle
En février 1831, la Belgique indépendante devient une monarchie parlementaire constitutionnelle, où les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont séparés. Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha est choisi et élu premier roi des Belges. Le Parlement est élu au suffrage censitaire, c’est-à-dire que seuls les citoyens masculins qui paient suffisamment d’impôts peuvent voter. La Constitution est une synthèse entre les Constitutions néerlandaise de 1815, françaises de 1791, 1814 et 1830 et le droit constitutionnel anglais. Elle inspirera elle-même de nombreuses autres Constitutions et ses principes de base sont encore en vigueur. Le pouvoir législatif est détenu par le Parlement, composé de la Chambre des représentants et du Sénat : il vote les lois et contrôle le gouvernement.[...]
La fédéralisation du royaume
À partir de 1970, la Belgique et sa Constitution subissent une série de réformes qui vont conduire le royaume vers le fédéralisme. Dans un premier temps sont créées parallèlement deux formes de fédéralisme : d’un côté, trois communautés culturelles qui donnent une certaine autonomie culturelle aux germanophones, aux francophones et aux néerlandophones ou flamands et, d’un autre côté, trois régions : la Région flamande et la Région wallonne en 1980, puis la Région bruxelloise aussi appelée Région de Bruxelles-Capitale, en 1988-1989.
Le 2 février 1993, le processus de fédéralisation se concrétise avec la modification de l’article 1er de la Constitution, qui stipule que la Belgique est divisée en communautés et en régions. Les provinces passent, en 1995, de neuf à dix avec la scission du Brabant en Brabant flamand et Brabant wallon, la Région de Bruxelles-Capitale ne faisant plus partie des provinces. Les régions[...]
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