Située à la fois en Europe et en Asie, la Russie, plus vaste pays du monde, est bordée par les océans Arctique au nord et Pacifique à l’est. Elle possède des frontières terrestres avec quatorze autres pays.
La Fédération de Russie, selon son nom officiel, a été créée le 25 décembre 1991 après la disparition de l’Union des républiques[...]
Géographie de la Russie
Le territoire russe est partagé entre une partie européenne (qui représente un quart de la superficie du pays) et une[...]
Les deux grands ensembles du cadre physique
Les paysages européens alternent vastes dépressions (100 à 200 m d’altitude) et immenses plateaux culminant entre 300 et 400 mètres. Les différences d’altitude y ont été réduites par la fonte de grands glaciers, il y a quelques dizaines de milliers d’années. Cette fonte a laissé un relief confus de collines peu drainées, entre lesquelles prolifèrent plans d’eau, marais, tourbières. L’Oural à l’est et les reliefs du Caucase au sud marquent les limites géographiques des paysages européens. Situé dans le Caucase, le mont Elbrouz (5 642 m) est le point culminant de la Russie. Les grands fleuves de la partie européenne sont la Volga et le Don. En Europe comme en Asie, la Russie compte certains des plus longs fleuves[...]
Les grandes bandes de végétation
De la péninsule de Kola, située à l’extrémité nord-ouest du pays et frontalière de la Finlande, à l’Extrême-Orient, la bande de toundra (pelouse de lichens et arbres nains) s’élargit de plus en plus. Plus au sud, la taïga couvre 60 % du territoire.[...]
Un climat inhospitalier
La Russie est le pays du froid : celui-ci résulte de sa latitude (la majeure partie du territoire est située au nord du 50e parallèle nord), mais encore plus de sa continentalité, c’est-à-dire de l’éloignement des océans et donc de la douceur que ceux-ci apportent au climat des régions qui leur sont proches. Si l’hiver est relativement doux à Saint-Pétersbourg et à Moscou (de - 7 0C à - 10 0C en moyenne en janvier), il est particulièrement rude en Sibérie (- 42 0C à Iakoutsk). Les étés sont assez chauds, surtout sur la côte pacifique et dans le Sud.
En raison de la barrière formée par l’Oural, les précipitations, apportées par les vents dominants d’ouest, sont plus élevées en Russie européenne, avec un record à Sotchi sur la mer Noire, et plus faibles en Sibérie. Mais ce qui caractérise l’hiver russe, c’est sa longueur : il dure huit mois en Iakoutie (nord-est[...]
La population
Après 1991, la population de la Russie a diminué en raison de la crise économique et sociale provoquée par la fin de l’URSS. Celle-ci a entraîné une chute des naissances, mais aussi une hausse des décès, que confirme l’effondrement de l’espérance de vie après 1990, surtout pour les hommes. Ce phénomène est dû en premier lieu à l’alcoolisme masculin. Depuis le milieu des années 2000, la mortalité a baissé et la natalité est remontée, mais la diminution de la population devrait continuer jusqu’au milieu du XXIe siècle. Elle a été en partie compensée, dans les années 1990, par l’arrivée de Russes originaires des républiques voisines de l’ex-URSS.
La densité de population est très faible (8,5 habitants au km²), mais elle masque des écarts considérables, entre la partie occidentale, plus peuplée, et la Sibérie et l’Extrême-Orient, peu habités. La population est aux trois quarts urbaine et on compte une quinzaine de villes millionnaires, dont Moscou, Saint-Pétersbourg, Novossibirsk, Iekaterinbourg, Nijni-Novgorod et Kazan, capitale de la république autonome du Tatarstan.
Suivant une tradition ancienne, la citoyenneté russe est distinguée de la nationalité ou appartenance culturelle et linguistique. Contrairement aux pays d’Europe occidentale où tous les citoyens d’un État ont la même nationalité, en Russie, on peut être citoyen russe tout en étant[...]
Activité économique de la Russie
Une puissance agricole apparente
L’agriculture offre un bilan assez contrasté. La production s’est d’abord effondrée après la fin de l’URSS. Le secteur agricole, organisé au sein de fermes collectives (kolkhozes) ou de fermes d’État (sovkhozes) depuis la collectivisation des campagnes dans les années 1930, revient à la propriété privée des terres.
Puis, après ces années difficiles, l’agriculture s’est redressée et la Russie a maintenant pour ambition principale de parvenir à l’autosuffisance alimentaire, ce qui n’est pas encore le cas. Les régions de tchernoziom (très fertiles) ont pourtant réussi leur modernisation, permettant au pays d’exporter du blé (1er rang mondial en 2016 et 2018). La culture de céréales sur de grandes surfaces et leur exportation sont un atout majeur pour l’agriculture russe, de même que l‘exploitation du bois dont le pays est le premier exportateur mondial.
Toutefois, dans le reste de la Russie européenne, un nombre important[...]
Une économie fondée sur les hydrocarbures
L’économie russe dépend en grande partie du secteur du gaz et du pétrole. Les principaux gisements sont en Sibérie (en voie d’épuisement) et dans le Grand Nord (encore peu exploités, mais difficiles d’accès). Les hydrocarbures fournissent un tiers du produit intérieur brut (PIB), et la moitié des recettes de l’État. Le lien entre ce dernier et les grandes entreprises du secteur (Gazprom, Rosneft) est étroit, sous forme de participations au capital, comme pour d’autres ressources minières : charbon, nickel, or, phosphate, etc. C’est ce qu’on appelle une économie de rente : les[...]
Une industrie en déclin, sauf quelques secteurs clés
Après avoir été au cœur de la puissance de l’URSS, l’industrie a perdu des pans entiers de son activité. L’URSS privilégiait l’industrie lourde, et notamment le secteur de la métallurgie. Les « combinats » (regroupements en une seule région de plusieurs usines de très grande taille) suivaient le plan de production imposé par Moscou et produisaient sans se soucier d’être compétitifs, dans le cadre d’une économie fermée. Après la chute de l’URSS, un certain nombre d’usines ont été incapables de s’adapter à l’économie de marché et à la concurrence. En retard pour l’innovation et les techniques de production, elles ont fermé en masse dans les années 1990, sauf dans certains secteurs de pointe soutenus par l’État. D’autres secteurs de l’industrie lourde, comme la chimie, l’acier et l’aluminium, ont su se moderniser et se sont développés, pour certains sur les marchés étrangers.
L’industrie automobile a durement subi la concurrence des constructeurs occidentaux, à l’exception des camions KamAZ. Pour autant, si ces constructeurs étrangers exportent leurs véhicules vers la Russie, ils en construisent également sur place dans de nouvelles usines. L’industrie aéronautique a, elle aussi, retrouvé un second souffle avec le projet d’avion de ligne Superjet 100 et ce, grâce à des partenariats occidentaux. Spécialisée dans la fabrication et la vente d’armes, y compris les[...]
Le retard du tertiaire
Le secteur des services souffre d’un retard lié à plus de soixante ans d’économie planifiée et étatisée, des années 1920 aux années 1980. Si le système des transports est performant pour le ferroviaire et, dans une moindre mesure, pour le maritime, il est largement défaillant pour la route, sauf autour des grandes agglomérations, à commencer par Moscou. La capitale concentre, outre l’essentiel des services de haut niveau du pays (banque, assurance, conseil aux entreprises, etc.), les activités numériques, l’essentiel des équipements culturels de prestige, et plusieurs des laboratoires[...]
Histoire de la Russie
L’histoire de la Russie est celle de la formation d’un vaste empire qui, du Xe au XXe siècle, s’est peu à peu étendu,[...]
Les origines de l’État russe
La présence sur le territoire de la future Russie d’une population slave venue de l’est de l’Europe est attestée à partir du Ve siècle après J.-C. Vers le VIIIe siècle, un peuple venu de Scandinavie, les Varègues, se mêle aux Slaves avant de les dominer et de fonder une dynastie qui, en 862, crée le premier État russe, avec Kiev (aujourd’hui capitale de l’Ukraine) pour capitale.
Les premiers princes de la Rous, suivant le nom donné au territoire et à la culture des populations slaves qui se sont installées dans cette région, sont héritiers de plusieurs civilisations : les Varègues, donc, et les Byzantins[...]
De la principauté de Moscou à l’empire russe
Du joug mongol à Ivan le Terrible
Au même moment commence la domination mongole ou « tatare », venue d’Asie. Elle se traduit par une perte de souveraineté, avec le versement de lourds tributs à la Horde d’Or, nom de l’empire mongol au XIIIe siècle.
La pratique tolérante de l’islam par les Tatars permet aux princes russes et à leurs sujets de conserver leur religion. Moscou, fondée au XIIe siècle, remplace Vladimir comme capitale : le chef de l’Église s’y installe en 1326.
Ivan III (qui règne à Moscou de 1462 à 1505 avec le titre de grand-prince) repousse tour à tour Polonais et Tatars, et invite des architectes italiens pour embellir la forteresse moscovite du Kremlin.[...]
Du Temps des troubles à Pierre le Grand
Sous le règne de Boris Godounov, tsar de 1598 à 1605, Moscou devient le siège d’un patriarcat indépendant de Constantinople (le patriarche est chef de l’Église) reconnu par l’ensemble de l’Église orthodoxe. À sa mort commence le « Temps des troubles » : l’armée polonaise attaque et prend Moscou. Elle en est chassée grâce au sursaut patriotique de la noblesse, qui permet l’élection d’un nouveau tsar, Michel. Celui-ci fonde en 1613 la dynastie des Romanov, qui restera à la tête de la Russie jusqu’en 1917.
L’expansion territoriale russe reprend vers l’ouest (annexion de Kiev) comme vers l’est (conquête de la Sibérie, exploration de Sakhaline et du Kamtchatka), tandis que l’Église orthodoxe est mise au pas par le tsar.
Pierre Ier, dit le Grand, qui devient tsar en 1682, lance une modernisation inspirée de l’Europe du Nord et de l’Ouest, où il a séjourné. Son premier[...]
De Catherine II à Alexandre Ier
Avec Catherine II, tsarine de 1762 à 1796, la Russie connaît un second grand règne pendant le XVIIIe siècle. Originaire d’Allemagne et protestante par sa naissance, elle se convertit à l’orthodoxie pour épouser le futur tsar Pierre III. Après avoir renversé celui-ci, elle prend le pouvoir et conquiert militairement la Crimée, avant d’obtenir de la Pologne l’Ukraine occidentale, la Biélorussie et la Lituanie. Alors qu’elle se montre intéressée par les idées des philosophes des Lumières, elle durcit le servage et réprime tout mouvement de révolte ou d’opposition.
Souveraine absolue autant que[...]
Des décembristes à la chute du tsarisme
L’opposition à l’autocratie
Des officiers russes qui, en Europe, ont découvert l’idéal démocratique, décident de mettre fin à l’autocratie. Ils veulent instaurer une monarchie constitutionnelle, voire une république, et obtenir l’émancipation des serfs. Comme l’écrivain Alexandre Pouchkine, alors exilé en province pour ses poèmes satiriques, une partie des élites partage leurs idées. Un coup d’État est organisé à la mort d’Alexandre Ier, en décembre 1825. Mais l’indécision de ces opposants au régime autocrate, appelés « décembristes »,[...]
Les réformes d’Alexandre II
La Russie connaît ensuite une période de développement économique et d’importantes réformes politiques et sociales, sous le règne d’Alexandre II (1855-1881). Cependant, l’opposition à la monarchie, de plus en plus forte, voire violente, ne permet pas aux réformes d’aboutir réellement.
Néanmoins, une réforme essentielle est l’abolition du servage en 1861. Celle-ci donne aux paysans la possibilité de racheter leur terre, mais au prix d’un long emprunt. Par ailleurs, des assemblées régionales (zemstvo) permettent à la moyenne noblesse et à la bourgeoisie intellectuelle de jouer un rôle dans les affaires publiques.
Favorisée par la création d’un réseau de chemin de fer, dont le Transsibérien sera l’emblème au début du XXe siècle, l’expansion russe devient colonisation dans le Caucase, dont la conquête s’achève dans les années 1860, puis en Asie centrale, à dominante musulmane et enfin[...]
Les révolutions de 1905 et 1917
Nicolas II, fils d’Alexandre III, arrive sur le trône en 1894, à un moment où la société russe est en ébullition. Sa politique, marquée par l’autocratie et la répression, va précipiter la fin du régime tsariste.
Sur le plan extérieur, la Russie souhaite établir sa domination sur l’océan Pacifique et, pour cela, déclare la guerre au Japon, grande puissance régionale. La guerre russo-japonaise tourne au désastre, et provoque une grave crise alimentaire dans les villes russes : une révolution éclate en janvier 1905 à Saint-Pétersbourg.
Le tsar, débordé par les mutineries dans l’armée, le soulèvement des campagnes et l’apparition de soviets (« conseils ») dominés par le Parti socialiste-révolutionnaire (SR, d’inspiration populiste), accorde des libertés civiques. Une assemblée (la Douma) est élue, dominée par le nouveau Parti constitutionnel-démocrate (KD), qui représente la bourgeoisie et la noblesse favorables à des réformes libérales.
Face au refus de Nicolas II d’aller plus loin dans les réformes, la situation politique et sociale se détériore.[...]
L’Union soviétique, nouvel empire autoritaire
De Lénine à Staline, un gouvernement par la violence
Après la paix de Brest-Litovsk signée avec l’Allemagne en mars 1918, la Russie, qui a perdu une partie de son territoire, dont l’Ukraine, les pays Baltes et la Pologne, sombre dans une guerre civile violente (1918-1921), suivie d’une famine (5 millions de morts). L’Armée rouge, formée de soldats acquis à la révolution socialiste, l’emporte sur ses ennemis, permettant aux bolcheviks de prendre le contrôle du pays. Ceux-ci recourent à la terreur, avec l’aide d’une police politique : les opposants sont arrêtés et déportés dans des camps de travail ou exilés.
En 1922 est créée l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), fédération dont la Russie est la principale république, gouvernée par un parti unique, le Parti bolchevique ou communiste. Elle vise la révolution mondiale, que prépare l’Internationale communiste fondée à Moscou en 1919, regroupant tous les partis du même nom dans les autres pays.
Après la mort de Lénine en 1924, Staline élimine ses rivaux, dont Léon Trotski, et se proclame l’héritier du « marxisme-léninisme ». Il lance la « construction du socialisme dans un seul pays ». À partir de 1929, les campagnes sont collectivisées de façon autoritaire : les paysans, privés de leurs biens, sont contraints d’entrer dans des fermes d’État, les kolkhozes, où ils sont rémunérés[...]
L’URSS dans la Seconde Guerre mondiale
L’opinion mondiale ignore largement ces crimes et Staline est vénéré par les partis communistes européens pour son antifascisme. Pourtant, l’URSS signe en août 1939 avec l’Allemagne nazie un pacte de non-agression qui prévoit secrètement un partage de l’Europe orientale. L’Armée rouge envahit une partie de la Pologne et les États baltes, avant d’être arrêtée en Finlande. Mais la Wehrmacht (l’armée allemande) attaque par surprise le territoire soviétique en juin 1941. Staline rejoint alors les Alliés anglo-saxons contre Hitler. Grâce au maréchal Joukov,[...]
Dégel et essoufflement du régime
Peu après la mort brutale de Staline en mars 1953, Nikita Khrouchtchev prend les commandes du pays. Lors du XXe congrès du Parti communiste, en février 1956, il dénonce une partie des crimes commis sous Staline. Cette « déstalinisation » est cependant limitée : en Hongrie, pays devenu communiste après la Seconde Guerre mondiale, la révolte du peuple est écrasée dans le sang par l’armée soviétique en novembre 1956. Le KGB (Comité à la sécurité d’État), nouveau nom de la police politique, renforce son contrôle sur la société, alors que le pouvoir alterne les phases de « dégel » (libération de la parole dans la littérature et le cinéma surtout) et de répression (censure et arrestations).
La guerre froide, qui oppose les États-Unis à l’URSS après la Seconde Guerre mondiale, atteint son apogée avec[...]
La fin de l’URSS
Pour gagner le soutien des élites favorables aux réformes, Gorbatchev relance la déstalinisation en dénonçant les crimes de masse des années 1930, permet une démocratisation du régime et introduit l’économie de marché. Parallèlement, il met fin à la guerre froide : réduction des armements nucléaires en 1987 et retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan en 1989. Cette même année, la chute du Mur de[...]
La Fédération de Russie
Des tentatives sont effectuées pour négocier un nouveau traité d’union entre les quinze ex-républiques fédérées de l’URSS, mais elles échouent. La Russie redevient alors un État souverain. Elle est reconnue comme l’État continuateur de l’URSS, par exemple dans les institutions internationales.
Le président Boris Eltsine, après avoir affronté par les armes le Parlement dirigé par des partisans de l’ancien système, fait adopter en 1993 une Constitution qui instaure un régime semi-présidentiel. Le pouvoir du président prédomine sur celui du Parlement. Les scandales de corruption[...]
Vie politique et institutionnelle de la Russie
Un fédéralisme sous contrôle de Moscou
L’immensité du pays et sa diversité ethnique justifient le principe d’un État fédéral qui, jusqu’en 2014, regroupait 83 « sujets » aux statuts différents :
- 21 républiques : structures les plus autonomes, elles peuvent adopter leur propre Constitution, choisir leur drapeau, leur langue officielle (en plus du russe) et leur hymne ;
- 46 régions : leur président est nommé par le président de la Fédération. Une assemblée est élue localement ;
- 4 districts autonomes : ils sont chacun habités par une minorité ethnique ;
- 9 territoires : leur statut se rapproche de celui des régions ;
- la région autonome juive est une survivance de l’histoire ; elle est surtout habitée[...]
Un pouvoir présidentiel fort
La Constitution adoptée en 1993 octroie des pouvoirs importants à l’exécutif, représenté par le président élu au suffrage universel pour un mandat de six ans renouvelable une fois : nomination du Premier ministre et des ministres, dépôt de projets de loi devant le Parlement, prise de décrets sans en informer le Parlement, droit de veto sur les lois votées par ce même Parlement.
Le système législatif s’appuie sur deux assemblées : la Douma d’État (450 députés), qui vote les lois et le budget, est élue au scrutin proportionnel pour cinq ans ; le Conseil de la Fédération, qui est constitué de représentants des différentes régions, tous égaux en droit.
Pourvu de faibles pouvoirs face au président, le Parlement n’a pas dans les faits les moyens de s’opposer à l’exécutif.
Au fil de l’histoire, d’Ivan le Terrible à Staline en passant par Pierre le Grand,[...]
Le retour de la Russie sur la scène internationale
Après la période d’effacement qui a suivi la chute de l’URSS, la Russie mène, sous l’impulsion de Vladimir Poutine, une politique internationale basée sur les rapports de force, notamment avec ses voisins proches.
En 2008, en raison d’un contentieux territorial, les troupes russes entrent en Géorgie, ancienne république soviétique située dans le Caucase et indépendante depuis 1991. La médiation de l’Union européenne (UE) ne permet pas de préserver l’intégrité de cet État qui souhaite se rapprocher de l’UE et de l’OTAN.
Le conflit avec l’Ukraine est d’une tout autre ampleur. En réaction au rapprochement de Kiev avec l’Union européenne et à la révolution de février 2014, la Russie annexe par la force la Crimée le mois suivant et provoque des troubles meurtriers au Donbass (est de l’Ukraine) au prétexte de protéger les russophones qui y vivent. Dans cette région ukrainienne, deux « républiques » séparatistes, soutenues par Moscou, se forment. Les pays occidentaux prennent alors des sanctions économiques contre la Russie, pendant que le climat international se détériore,[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter