La nouvelle est un récit en prose qui raconte une histoire brève.
Ce critère de brièveté est essentiel pour distinguer la nouvelle du roman, mais il manque de précision. En effet, certains romans de format réduit peuvent être considérés comme des nouvelles (ainsi de La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, 1678), alors que certaines nouvelles assez étoffées sont proches des romans (par exemple Colomba de Prosper Mérimée, 1841). C’est pourquoi on retient, pour définir la nouvelle, d’autres caractéristiques, telles que l’unité d’action, qui suppose que son sujet se limite à un événement particulier, souvent unique et facile à résumer. Ainsi, l’argument d’une autre nouvelle de Mérimée, Mateo Falcone, peut tenir en une phrase : « En Corse, un enfant qui a trahi un secret est exécuté par son père. »
Dans la manière de raconter, la nouvelle obéit à d’autres règles : une narration simplifiée, conduite par un seul narrateur, l’abandon (ou le raccourcissement) des descriptions ou des portraits, une impression de vérité obtenue par le souci des détails, la précision des observations et surtout l’importance de la chute ou du dénouement vers lequel tend le récit. Cet élément se vérifie dans la nouvelle de Guy de Maupassant La Parure : la dernière ligne nous révèle que le collier de diamants perdu par Mme Loisel, et pour le remboursement duquel le couple s’est sacrifié pendant dix ans, était un faux.
La nouvelle peut être rapprochée d’un autre récit bref : le conte. Pour certains auteurs, les deux mots sont interchangeables. Guy de Maupassant baptise ainsi un de ses recueils de nouvelles Les Contes de la bécasse (1883). Aujourd’hui, on a pris l’habitude de réserver le mot « conte » à des récits courts de nature imaginaire, merveilleuse ou distrayante,[...]
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