Il y a 2 500 ans, dans la Grèce antique, les habitants de la ville d’Athènes et de sa région mirent au point un système politique nouveau : la démocratie (pouvoir du peuple, le démos). La démocratie confiait aux citoyens, en principe égaux, la responsabilité du gouvernement de la cité. Ce système ne concernait qu’un[...]
Le citoyen athénien
Le fait de résider sur le territoire athénien ne suffit pas à garantir le statut de citoyen (celui qui participe au gouvernement de la cité). Seuls sont citoyens les hommes qui ont effectué leur éphébie (une sorte de service militaire de 2 ans) et dont le père est lui-même citoyen athénien. En 451 av. J.-C., les conditions pour être citoyen deviennent plus exigeantes : la mère du citoyen doit également être d’extraction citoyenne.
Les femmes, les garçons plus jeunes, les étrangers résidant à Athènes (appelés[...]
Un découpage destiné à équilibrer les pouvoirs
Vers 508 av. J.-C., une réforme due à Clisthène augmente le nombre de citoyens et redéfinit les dèmes (unités territoriales de base de l’organisation politique). Le territoire athénien comprend plus d’une centaine de dèmes. Chaque dème établit une liste des citoyens et choisit parmi eux des candidats aux divers postes officiels.
Les dèmes sont rassemblés en dix tribus. Cela permet[...]
Pouvoir direct et indirect
L’organe principal de la démocratie athénienne est l’Ecclésia, l’assemblée de tous les citoyens. Elle se réunit sur la colline de la Pnyx à peu près quarante fois par an, selon un calendrier précis. L’Ecclésia vote les lois à main levée et élit les dix stratèges, unpar tribu. Les stratèges sont les responsables civils et militaires les plus importants d’Athènes.
Tout citoyen a le droit de prendre la parole, mais les plus éloquents ont davantage de chances de se faire entendre. L’amphithéâtre où se réunit l’Ecclésia ne comprend, selon les époques, que 5 000 à 10 000 places, ce qui signifie que tous les citoyens ne font pas le déplacement à chaque fois qu’elle se réunit. Certains habitent trop loin, d’autres ne peuvent pas se permettre de perdre une journée de travail. Pour les encourager[...]
Les philosophes et la démocratie
Les grands philosophes de l’Antiquité, comme Platon ou Aristote, ont critiqué le système démocratique, qu’ils trouvaient fragile et bavard. Pourtant, le[...]
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