L’avocat français Robert Badinter fut ministre de la Justice de 1981 de 1986, puis président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995. Il est à l’initiative de[...]
Enfance et études
Robert Badinter est né le 30 mars 1928 à Paris dans une famille juive. Ses parents avaient immigré en France depuis la Bessarabie (aujourd’hui en Moldavie), puis acquis la nationalité française quelques mois plus tôt. Pendant l’Occupation de la France par l’Allemagne nazie (1940-1944), plusieurs membres de sa famille, dont son père, sont déportés et assassinés.[...]
Avocat contre la peine de mort
En parallèle de sa profession d’avocat, Robert Badiner enseigne le droit dans plusieurs universités. Il fonde, en 1966, avec Jean-Denis Bredin un cabinet d’avocats qui se partage entre droit des affaires et droit civil. En 1972, il est l’avocat de Roger Bontems, accusé du meurtre d’une infirmière et d’un gardien pendant une prise d’otage en prison. Il ne réussit pas à éviter à son client d’être condamné à mort[...]
Ministre de la Justice
À la veille de l’élection présidentielle de 1981, les sondages montrent que la majorité des Français sont favorables au maintien de la peine de mort dans le Code pénal. Malgré tout, François Mitterrand, candidat du Parti socialiste à la présidence de la République, promet son abolition au cours de sa campagne. Une fois élu, il confie le ministère de la Justice à Robert Badinter. Celui-ci, dans un discours resté célèbre, demande à l’Assemblée nationale de voter l’abolition de la peine capitale. Son discours réfute les arguments de ses adversaires : la peine de mort est non seulement barbare, mais elle n’est pas dissuasive et elle n’a jamais fait baisser le nombre des crimes. L’Assemblée nationale et le Sénat abolissent la peine de mort à une très large majorité en 1981. Désormais,[...]
Président du Conseil constitutionnel
En 1986, François Mitterrand nomme Robert Badinter président du Conseil constitutionnel - institution de la Ve République qui vérifie que les nouvelles lois sont compatibles avec la Constitution et contrôle le bon déroulement des élections. Robert Badinter est alors à l’origine d’un important projet de révision de la Constitution (rejeté par le Sénat en 1990) : il veut donner aux citoyens la possibilité d’interpeller le Conseil constitutionnel, s’ils pensent[...]
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