La peine de mort - également appelée peine capitale (du latin caput, « tête ») - est une sanction pénale par laquelle une personne condamnée pour un crime se voit[...]
Le problème de la peine de mort
Pendant des siècles, la peine de mort n’a fait l’objet d’aucune remise en question au sein de sociétés qui étaient globalement plus violentes que la nôtre. C’était plutôt le type de crimes qu’elle sanctionnait qui pouvait être critiqué : quand elle punissait pour des opinions religieuses ou politiques, par exemple. On lui attribuait traditionnellement le pouvoir d’effrayer les criminels, et donc de les dissuader. C’est pourquoi les exécutions étaient publiques et les corps des suppliciés exposés à la vue de tous. Néanmoins, cette sentence n’a jamais fait la preuve de son pouvoir dissuasif : elle ne paraît pas réduire le nombre de crimes lorsqu’elle est appliquée dans un pays.[...]
La peine de mort dans l’histoire
La peine de mort est une des plus anciennes sanctions pénales. Elle figure dans les codes de loi des premières sociétés organisées. On la retrouve ainsi dans la Bible, ou encore dans le code d’Hammourabi. Elle joue le rôle de compensation magique ou religieuse au crime. Dans ces sociétés, en effet, le crime n’est pas uniquement perçu d’un point de vue moral, mais aussi comme une atteinte à l’ordre divin. De plus, la peine de mort permet à cette époque d’éviter les vengeances privées entre familles, clans, tribus, qui pouvaient dégénérer en véritables guerres. Au fil des siècles, d’autres peines sont progressivement mises en place, sans jamais remplacer totalement la peine capitale : compensations financières ou en nature, exil forcé, emprisonnement.
Pour les mentalités d’aujourd’hui, il peut sembler surprenant que la peine de mort n’ait pas été remise en cause plus tôt dans le monde chrétien. L’exemple du Christ, dont les Évangiles racontent qu’il a été injustement condamné à mort, était en effet présent dans les esprits pendant des[...]
La peine de mort en France
À partir de la Révolution française, des députés, comme Lepeletier de Saint-Fargeau en 1791, ont proposé sans succès l’abolition de la peine de mort. L’attachement d’une grande partie de l’opinion et des élites à la peine de mort a fait échouer les nombreuses tentatives d’abolition.
Même si les exécutions ont été de moins en moins nombreuses à la fin du XXe siècle, les abolitionnistes n’ont réussi à imposer leur point de vue dans la loi qu’en 1981. À l’époque, l’opinion publique[...]
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