Au centre de l’œuvre vaste et diverse de l’Autrichien Franz Schubert (symphonies, messes, pages pour piano, musique de chambre) se dresse un massif de plus de 660 lieder (chants généralement accompagnés au piano). Ce musicien méconnu de son temps peut être considéré comme le véritable créateur de ce genre, même si le lied romantique trouve par exemple sa source, sous des formes diverses, chez Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart ou Ludwig van Beethoven. Avec Schubert s’établit un intime accord entre le chant, la poésie et un accompagnement très novateur au piano, qui donne vie aux mots et à l’inexprimé. Ces récits, scènes dramatiques et ballades affirment en outre une germanité qui ne peut, à l’époque, que difficilement s’exprimer en Autriche.
Le Voyage d’hiver, cycle de lieder sur 24 poèmes de Wilhelm Müller composé en 1827, un an avant la mort du compositeur, mêle les thèmes schubertiens par excellence : errance, solitude, séparation, amour refusé et mort libératrice. Il influencera Robert Schumann, Johannes Brahms, Hugo Wolf, sans oublier les maîtres du lied orchestral : Gustav Mahler et Richard Strauss.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter