Instrument à clavier et à cordes frappées, le piano comprend un cordier - ensemble comprenant les cordes, le cadre métallique sur lequel celles-ci sont tendues, et la table d’harmonie, chargée d’amplifier les vibrations de ces cordes -, une mécanique, un clavier et des pédales. Il existe 2 types de piano : à queue, avec la caisse et les cordes horizontales ; droit, avec la caisse et les cordes verticales. Les cordes sont frappées au moyen de petits marteaux actionnés par le clavier, qui compte le plus souvent 88 touches. Chaque marteau frappe de 1 à 3 cordes : 1 pour les graves, 2 pour les médiums, 3 pour les aiguës.
Partie la plus importante de la mécanique du piano, l’échappement est une pièce de bois articulée qui oblige le marteau à revenir en arrière avec rapidité aussitôt après la percussion des cordes. On peut ainsi frapper une corde autant de fois et aussi vite qu’on le désire. L’étouffoir est un coussin de feutre qui appuie en permanence sur les cordes. Lorsque le marteau frappe la corde, un système permet à l’étouffoir de se soulever ; la corde peut ainsi vibrer et produire un son. Dès que le marteau retombe, l’étouffoir revient sur la corde et stoppe sa vibration, donc arrête le son. Deux pédales assurent des fonctions différentes : la pédale de gauche (pédale douce), diminue le son ; la pédale de droite (pédale forte), augmente la durée et la résonance des cordes frappées.
La tessiture habituelle du piano (étendue moyenne, du son le plus grave au son le plus aigu) est la plus vaste après celle de l’orgue : elle s’étend sur 7 octaves un tiers. Cependant, certains pianos de la marque Bösendorfer s’étendent sur 8 octaves : le modèle à queue 290, Imperial, possède 97 touches, pour une largeur de 1,68 mètre et une longueur de 2,9 mètres.
Le piano permet évidemment d’exploiter des modes de jeu classiques comme le legato (pas d’interruption ni diminution du son entre les notes) ou le staccato (notes bien détachées).
Mais de réels novateurs, pleins d’audace et d’imagination, ont fait évoluer les modes de jeu pianistiques. Puisque le pouce pouvait déjà jouer 2 notes (dans des œuvres de Claude Debussy, Maurice Ravel ou Béla Bartók) et que Serge Prokofiev avait montré dans son Troisième Concerto que chaque doigt pouvait appuyer sur 2 touches en même temps, il n’y avait aucune raison de ne pas continuer les recherches dans ce sens. La paume de la main pouvait jouer au moins 5 notes ; pourquoi, alors, ne pas également utiliser l’avant-bras ? Tout cela a abouti à des accords privés de toute fonction harmonique, que l’on considère avant tout comme une couleur, un timbre, et que l’on nomme clusters : il s’agit de « grappes » de sons émis simultanément. Les premiers exemples de[...]
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