Le mot « sélection » est largement utilisé au début du 19e siècle par les éleveurs et les horticulteurs anglais pour désigner la technique des croisements entre individus destinés à créer une race, c’est-à-dire à faire apparaître un caractère biologique particulièrement intéressant au sein d’une espèce. C’est ainsi qu’on « sélectionne » les races de moutons pour leur laine ou leur viande, les variétés de roses pour leur couleur et leur parfum, etc.
En 1859, dans son ouvrage sur L’origine des espèces : au moyen de la sélection naturelle ou la préservation[...]
Les grands principes de la sélection naturelle
La première condition pour qu’il y ait une sélection naturelle est l’existence de différences, encore appelées polymorphismes, entre individus. Ces différences peuvent porter sur n’importe quel caractère. Elles peuvent se voir chez l’adulte, mais elles peuvent aussi exister au cours du développement de l’embryon.
Ensuite, les individus les mieux adaptés à un environnement donné du fait d’un polymorphisme particulier vont y vivre mieux, et donc se reproduire davantage, que les autres. Leur population va tendre à prendre la place de ces derniers. On dit que le caractère sur lequel porte cette sélection est un caractère sélectif ; on parle d’« avantage sélectif ».
La sélection naturelle ne concerne que les caractères héréditaires, c’est-à-dire[...]
Qu’est ce qu’un environnement sélectif ?
Un être vivant dans son environnement naturel y est adapté. Environnement doit être pris ici dans un sens très large. L’adaptation peut porter sur des caractéristiques physiques, comme le climat, la salinité de l’eau, etc. Elle est aussi liée à la diversité des organismes qui existent dans un environnement donné : un organisme adapté est en équilibre avec les autres[...]
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