On appelle « roman de mœurs » un roman qui s’efforce de restituer fidèlement les modes de vie d’une société. Dans ce sous-genre romanesque, les questions psychologiques ou sentimentales (qui dominent dans le « roman d’analyse ») passent au second plan. Au contraire, l’observation lucide du comportement, ainsi qu’une approche économique et sociale du monde passent au premier plan.
Après une apparition timide au XVIIe siècle (Le Roman bourgeois d’Antoine Furetière), le roman de mœurs se développe au XVIIIe siècle (Manon Lescaut, de l’abbé Prévost), puis se répand largement au XIXe siècle. Honoré de Balzac, qui se propose d’illustrer « la comédie humaine », intitule « études de mœurs » une des sections de l’ensemble. Là figurent, entre autres, Eugénie Grandet, Illusions perdues, La Cousine Bette. Stendhal, qui ne néglige pas la psychologie, donne comme sous-titre[...]
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