La représentation d’une personne en buste ou en pied existe dans l’art depuis l’Antiquité. Reproduire l’aspect physique d’un individu exprime avant tout le désir pour le sujet, ou pour le commanditaire, d’en fixer le souvenir pour la postérité et d’atteindre ainsi une sorte d’immortalité rêvée. Longtemps réservé aux puissants, le portrait possède dès le début un rôle politique fort, et il met en évidence le pouvoir d’une classe dominante. C’est la fonction même du portrait qui a évolué, davantage que la technique de réalisation.
Dans les civilisations[...]
Un genre à part entière à la Renaissance
Avec l’apparition du christianisme, on assiste à un recul de l’art du portrait. En effet, la représentation de la figure humaine n’est pas encouragée par crainte de l’idolâtrie (tout comme dans l’islam). Il faut attendre la fin du Moyen Âge et la Renaissance pour que le portrait soit de nouveau pleinement employé. Il devient même un genre à part entière, notamment grâce à la technique de la peinture à l’huile. Tous les peintres s’y essayent : Jan Van Eyck peint le Portrait des époux Arnolfini (1434) et Léonard de Vinci réalise le célèbre portrait de La Joconde (1503-1506).
À la même[...]
Le portrait s’ouvre à la petite bourgeoisie
À partir du XVIIIe siècle, des portraits plus expressifs apparaissent, ajoutant ainsi une touche plus psychologique. Avec la Révolution française, le portrait est plus populaire que jamais, et il s’ouvre à la petite bourgeoisie. Au XIXe siècle, le néoclassicisme de Jacques-Louis David (Bonaparte franchissant le col du Grand-Saint-Bernard, 1800) ou de Jean-Auguste-Dominique Ingres (Louis-François Bertin, 1832) côtoie le romantisme de Théodore Géricault (Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant, 1812), et il précède le réalisme de Gustave Courbet (L’Homme à la pipe, 1848-1849).[...]
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