Le néo-classicisme est un mouvement artistique (architecture, sculpture et peinture) né au milieu du 18e siècle et actif jusqu’au milieu du 19e siècle. Il apparaît en réaction au baroque et au rococo, styles foisonnants qui le précèdent, et il se diffuse largement en Europe, notamment en Angleterre et en Allemagne, ainsi qu’aux États-Unis.
Ce mouvement puise sa sobriété dans les œuvres de l’Antiquité gréco-romaine, considérée comme un modèle de civilisation. Le rationalisme du siècle des Lumières fait naître ce besoin de lignes et de formes géométriques pures. Les fouilles de Pompéi et d’Herculanum, entamées au milieu du 18e siècle, et les ouvrages de Johann Joachim Winckelmann renouvèlent l’intérêt pour l’art antique.
Jacques Louis David expose à Rome le Serment des Horaces (1785), tableau fondateur de l’école néo-classique. Le sujet, tiré de l’histoire romaine, met en avant l’héroïsme et les valeurs civiques, alors que les personnages sont représentés à la manière de statues antiques. Les sculpteurs Antonio Canova et Bertel Thorvaldsen emploient le marbre pour se rapprocher du style des statues antiques. En architecture, les Français Claude Nicolas Ledoux et Étienne Louis Boullée, ainsi que l’Anglais Robert Adam utilisent les éléments gréco-romains (colonnes, fronton, proportions harmonieuses, portique).
Napoléon Ier va faire du néo-classicisme un style officiel (on le nommera par la suite le style Empire) et l’introduire dans l’ameublement[...]
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