Issu de la Révolution française, le principe des nationalités affirmait le droit de chaque peuple à se constituer en État indépendant sur un territoire donné. Il joua un grand rôle dans les mouvements nationaux et libéraux européens au XIXe siècle.
La notion de nationalité s’est forgée au cours des siècles. Il faut attendre le XVIIIe siècle, avec les philosophes des Lumières, pour que le concept de souveraineté nationale, éclipsé sous l’Ancien Régime par la notion d’État, soit remis au goût du jour. Ce concept est formulé clairement dans l’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation ». L’Assemblée constituante affirme alors le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Dès lors, ce principe devient un des piliers de la politique extérieure de la jeune République française. Les guerres révolutionnaires puis napoléoniennes diffusent cette idée dans les autres pays d’Europe. Le droit monarchique est[...]
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