La construction du premier véhicule à traction artificielle, le fardier de Cugnot, remonte à la fin du XVIIIe siècle. Mais l’automobile n’apparaît réellement qu’à la fin du XIXe siècle, avec l’invention du moteur à explosion à essence. La fabrication d’automobiles s’industrialise au début du XXe siècle.
D’abord objet de luxe très coûteux, l’automobile se démocratise avec l’Américain Henry Ford, qui invente le travail à la chaîne et la production en série. Sa Ford modèle T, lancée en 1908, se vend à des millions d’exemplaire. Les constructeurs européens adoptent rapidement ce modèle industriel. L’automobile devient le premier secteur industriel du monde, en termes de chiffre d’affaires et d’emploi. Elle dessine les paysages occidentaux : les raffineries d’essence, les routes asphaltées, les autoroutes, les centres commerciaux de périphérie, certains types de tourisme reposent sur l’existence de l’automobile. Par ailleurs, l’État tire une ressource non négligeable de la taxation des carburants.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’industrie automobile devient pendant longtemps le principal moteur de la croissance économique. En France, la Régie Renault, nationalisée après guerre, constitue un « laboratoire social » où les syndicats, en particulier la CGT, jouent un rôle important.
L’automobile connaît une première crise à la fin des années 1970. Depuis lors, le nombre d’ouvriers ne cesse de baisser, et les productions sont souvent délocalisées (installées dans des pays où le travail[...]
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