Quand on étudie l’évolution humaine, il est impératif de connaître le contexte environnemental dans lequel les premiers hommes ont vécu. Plusieurs méthodes existent pour reconstituer ces environnements passés que l’on appelle paléo-environnements. Parmi elles, 3 méthodes sont privilégiées par les paléontologues.
La première méthode est fondée sur la composition chimique, notamment en oxygène et en carbone, des restes fossiles, s’ils sont bien conservés. Il existe plusieurs isotopes stables pour ces 2 éléments chimiques : l’oxygène en a 3 (l’oxygène 16, majoritaire, l’oxygène 17 et l’oxygène 18 qui sont rares), le carbone en a 2 (carbone 12, majoritaire, et carbone 13, rare). Le carbone 14, qui n’est pas un isotope stable, n’est donc pas utilisé ici. Il sert, du fait de son caractère instable, à dater les sites fossilifères. Les isotopes ont les mêmes propriétés chimiques (car ils ont le même nombre de protons et d’électrons), seules leurs masses sont différentes (car ils n’ont pas le même nombre de neutrons). On mesure, dans les restes fossiles, la quantité d’un des isotopes rares (exprimée en pour mille et non en pourcentage, car les proportions sont faibles), ce qui va donner des informations sur l’environnement passé. Cette quantité de l’oxygène 18 est reliée à la température de l’eau de pluie : une certaine quantité va correspondre à une certaine température (plus la température est basse, plus le pour mille est faible). De même, la quantité du carbone 13 donne des informations sur le type de végétation qui a été consommé par l’animal fossile.
La deuxième méthode, fondée sur une étude statistique, compare globalement les faunes des sites fossilifères avec celles des environnements actuels (savane, forêt, désert...). Celle-ci est utilisée seulement si les genres ou les espèces du site existent encore aujourd’hui. L’analyse regroupe les faunes qui se ressemblent le plus. Elle montre que telle faune passée ressemble, par exemple, à celle qui vit dans une savane actuelle.
La troisième méthode repose sur les besoins environnementaux[...]
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