La sonate est une composition instrumentale en plusieurs mouvements.
La sonate naît à Venise à la fin du 16e siècle, notamment avec Giovanni Gabrieli. Au 17e siècle, les compositeurs baroques italiens, tel Arcangelo Corelli, se distinguent dans 2 genres : la sonate d’église et la sonate de chambre. Ces pièces sont écrites pour un petit nombre d’instruments. La sonate en trio est la plus représentative du style baroque. Jean-Sébastien Bach la transforme pour violon et clavecin. Au début du 18e siècle, l’Allemand Johann Kuhnau adapte la sonate au clavier seul. Sous l’influence de Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, puis Ludwig van Beethoven, le piano devient l’instrument privilégié de ce type de pièce. L’ambiguïté fondamentale de l’histoire de la sonate, à la fois genre instrumental et forme musicale, se manifeste dès cette période classique.
En tant que genre, la sonate comporte généralement 3 mouvements, dans l’ordre vif-lent-vif hérité de l’école italienne. Parfois, un autre morceau (menuet ou scherzo) s’insère entre le mouvement lent et le mouvement final. Contrairement à la suite, la sonate ne donne plus à ces mouvements des noms de danse, mais des appellations dynamiques (allegro, andante...). Elle fait l’objet d’expérimentations au 19e siècle et au 20e siècle. Par exemple, la Sonate pour piano en mi mineur de Franz Liszt compte un seul mouvement. La formation instrumentale est libre, mais la prépondérance des sonates pour piano ou piano-violon est écrasante du 18e au 20e siècle.
Sonate pour piano numéro 14 « Quasi una fantasia » (« Clair de lune »), en ut dièse mineur, de Ludwig van Beethoven.
CEFIDOM / Encyclopædia Universalis France
La forme sonate repose sur la tonalité : elle en exploite les principes de tension et de détente. Dès Carl Philipp Emanuel Bach, elle est fondée sur l’ opposition complémentaire de 2 thèmes, dans une structure en 3 parties : exposition (présentation) des thèmes, développement libre, réexposition. La coda, épisode qui conclut la réexposition, prend une dimension nouvelle, parfois considérable, à partir de Beethoven. La forme sonate est souvent utilisée dans le premier mouvement d’une sonate, d’une symphonie ou d’un quatuor.
Première Sonate pour violon seul, en sol mineur, de Jean-Sébastien Bach
CEFIDOM / Encyclopædia Universalis France
Sonate pour piano numéro 14, en ut mineur, de Wolfgang Amadeus Mozart
CEFIDOM / Encyclopædia Universalis France
Sonate pour piano « Appassionata », en fa mineur, de Ludwig van Beethoven
CEFIDOM / Encyclopædia Universalis France
Vingt et Unième Sonate pour piano, en si bémol majeur, de Franz Schubert
CEFIDOM / Encyclopædia Universalis France
Deuxième Sonate pour piano, en si bémol mineur, de Frédéric Chopin
CEFIDOM / Encyclopædia Universalis France
Sonate pour piano, en si mineur, de Franz Liszt
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Troisième Sonate pour piano, en fa mineur, de Johannes Brahms
CEFIDOM / Encyclopædia Universalis France
Sonate pour violon et piano, en sol mineur, de Claude Debussy.
CEFIDOM / Encyclopædia Universalis France
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