Lorsque Louis XVI lui commande une toile à sujet historique, Jacques Louis David peint Le Serment des Horaces en 1784. Il fait le choix de revenir à Rome pour réaliser ce tableau afin de se retremper dans l’inspiration antique, et il y passe près de 1 an à partir de l’automne 1784.
Après avoir obtenu le prix de Rome en 1775, David avait séjourné dans la métropole italienne et voyagé dans la péninsule jusqu’en 1780. Cette période est cruciale pour lui : Rome est alors un des principaux foyers artistiques européens et le berceau du néoclassicisme qui s’affirme alors partout en Europe. David y découvre l’art antique, et se dégage définitivement de l’esthétique élégante du rococo, héritée de François Boucher, qu’il avait pratiquée jusque-là. Il se tourne au contraire vers les principes rigoureux de sujet, de composition et de coloris qui, à partir des années 1760, s’imposent chez les peintres désireux de revenir aux sources du « grand goût » classique, celui que pratiquait déjà son maître, Jopeph-Marie Vien. Le Serment des Horaces synthétise tous les éléments propres[...]
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