Le lyrisme est la tonalité littéraire à travers laquelle un individu, confronté à une expérience bouleversante (l’amour, la conscience du temps qui passe, la mort d’autrui, la contemplation du monde…), exprime de façon personnelle ses sentiments : l’enthousiasme, la joie, la mélancolie…
Le mot « lyrisme » vient de la lyre, l’instrument de musique d’Apollon et de son fils Orphée, qui avait le pouvoir de charmer n’importe quelle créature par son chant. Dès l’Antiquité, le lyrisme est donc associé à la musique : la poésie est chantée et accompagnée du son de la lyre. Dans leurs chants ou « odes », la poétesse Sappho célèbre l’amour, le poète Pindare les athlètes et les dieux.
Au Moyen Âge, les troubadours prolongent cette tradition en célébrant l’ amour courtois. Cependant, l’accompagnement musical est peu à peu abandonné par les poètes. La musique et le rythme restent présents dans la poésie à travers des formes auparavant réservées à la danse, comme la ballade (François Villon, Ballade des dames du temps jadis) ou le rondeau (Charles d’Orléans, Le Temps a laissé son manteau…).
À la Renaissance, Clément Marot, Pierre de Ronsard et Joachim du Bellay introduisent en France le sonnet, l’élégie et l’ode, imitée de l’Antiquité. Pierre de Ronsard célèbre ses muses Cassandre, Hélène et Marie (LesAmours) ; Joachim du Bellay exprime la nostalgie qu’il a ressentie lors de son voyage à Rome (Les Regrets).
La poésie lyrique est délaissée au XVIIe siècle; ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle qu‘ André Chénier remet l’ode au goût du jour et ouvre la voie au romantisme, qui est un des âges d’or de la poésie lyrique (Alphonse de Lamartine,[...]
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