Avocate, écrivaine et députée, Gisèle Halimi fut une militante anticolonialiste et une féministe franco-tunisienne. Elle fut engagée[...]
Enfance et études
Zeiza Gisèle Élise Taïeb (Halimi, de son nom d’épouse à partir de 1949) est née le 27 juillet 1927 à La Goulette (Tunisie), dans une famille judéo-arabe modeste, peu cultivée et traditionaliste. Dès son enfance,[...]
La militante anticolonialiste
La carrière d’avocate de Gisèle Halimi commence à l’époque où s’affirment les luttes pour l’indépendance des colonies françaises. En Tunisie, elle milite pour l’indépendance de son pays. À Paris, elle défend en tant qu’avocate des militants indépendantistes algériens du Mouvement national algérien (MNA) puis du Front de libération nationale (FLN) et dénonce la torture pratiquée par l’armée française. Pour assurer la défense de la militante du FLN Djamila Boupacha, accusée d’avoir posé une bombe, puis torturée et violée par des militaires français, l’avocate crée en 1960[...]
La militante féministe
En 1971, Gisèle Halimi signe le Manifeste des 343, rédigé par Simone de Beauvoir. Dans ce texte, 343 femmes célèbres (rejointes par de nombreuses anonymes) affirment avoir avorté, ce qui est à l’époque un délit passible d’une peine de prison. La même année, elle fonde le mouvement Choisir la cause des femmes, qui milite pour la libéralisation de l’avortement. En 1972, elle assure la défense d’une jeune femme (mineure à l’époque des faits) qui a avorté clandestinement à la suite d’un viol. Au cours du procès, elle réussit une nouvelle fois à médiatiser la cause pour laquelle elle se bat et obtient l’acquittement de sa cliente. Le retentissement qu’elle donne à ses actions contribue largement à l’adoption de[...]
La femme politique
En 1981, Gisèle Halimi soutient la candidature du candidat socialiste François Mitterrand, puis elle est élue députée de l’Isère. L’Assemblée nationale ne compte alors que 36 femmes sur 491 députés. Elle veut agir pour la parité hommes-femmes et dépose en 1982 une proposition d’amendement imposant un minimum de 25 % de femmes sur les listes des candidats aux élections municipales. L’Assemblée nationale et le Sénat approuvent la mesure, mais le Conseil constitutionnel l’annule, parce qu’elle nécessiterait une réforme de la Constitution. En 1995, elle participe avec Roselyne Bachelot à la création de l’Observatoire de la parité promis par le président de la République nouvellement élu Jacques Chirac.[...]
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