L’appellation « théâtre de l’absurde » désigne une forme de théâtre qui s’est développée en France dans les années 1950-1960 et qui souhaitait renouveler de façon radicale la pratique dramatique.
Contemporain du Nouveau Roman, avec lequel il partage la volonté de rompre avec la tradition et de traduire une époque, le théâtre de l’absurde est servi par des metteurs en scène inventifs, soucieux d’innovation, tels que Jean-Marie Serreau, Roger Blin ou Jacques Mauclair. Il se caractérise par le désir de s’en prendre au langage pour le subvertir, en démystifier les mensonges ou les facilités. Parallèlement, il donne plus d’importance à la gestuelle, à l’occupation de l’espace scénique, aux jeux avec les objets ou les accessoires. Même si on peut le rattacher à certaines œuvres de Jean-Paul Sartre ou d’Albert Camus, le théâtre de l’absurde refuse de délivrer un message philosophique ou politique. Il se plaît enfin à souligner les médiocrités ou les défaillances de l’existence humaine en choisissant des personnages sans éclat, placés dans des situations burlesques et confrontés au non-sens de la vie.
Trois auteurs en particulier illustrent ce théâtre : Eugène Ionesco, maître de la dérision dans de courtes pièces aux allures de farces (La Cantatrice chauve, [...]
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