On appelle « mise en scène » l’organisation des différents éléments scéniques ( décor, éclairage, mouvement et jeu des acteurs) en vue de la représentation d’une pièce de théâtre ou de la réalisation d’un film.
Si l’expression est utilisée pour la première fois par un critique littéraire à propos de la pièce de Victor Hugo Hernani (1830), elle prend tout son sens à partir de 1887 avec André Antoine et son Théâtre-Libre. En effet, André Antoine est le premier metteur en scène moderne : c’est lui qui coordonne les dispositifs scénographiques en fonction de sa vision de l’œuvre. Avant lui, la fonction de metteur en scène n’existait pas à proprement parler. L’auteur lui-même, le directeur du théâtre, le régisseur ou bien l’acteur principal de la troupe se chargeaient de régler les préparatifs de la représentation. Néanmoins, la tâche de l’acteur principal se bornait souvent à faire répéter les comédiens et à mettre en place le décor et les éclairages.
Avec l’apparition de la notion de mise en scène, la distinction entre « texte » et « représentation » devient le centre d’un débat. Certains metteurs en scène, tel Jacques Copeau, estiment que leur rôle est de servir, par leur art, le texte du dramaturge en exploitant la théâtralité inscrite dans la pièce elle-même. D’autres, au contraire, s’appuient sur le texte pour élaborer une œuvre personnelle. Ils se considèrent alors comme des créateurs à part entière et font de la mise en scène le fondement du théâtre. Antonin Artaud affirme par exemple qu’elle serait « la partie véritablement et spécifiquement théâtrale du théâtre ».
Au cours du 20e°siècle, les metteurs en scène prennent une importance considérable, au point que le public peut se déplacer pour eux autant que pour l’auteur de l’œuvre[...]
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