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Les théâtres de la rive gauche, à Paris

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Les œuvres du théâtre de l'absurde sont inséparables des lieux où elles furent créées. Dans l'après-guerre, ces salles minuscules, situées sur la rive gauche de la Seine, à Paris, accueillirent les pièces de Samuel Beckett, Eugène Ionesco ou Jean Genet.

Pendant quelques années, le Théâtre de la Huchette et celui des Noctambules seront les deux pôles les plus vivants de la création théâtrale. À la Huchette, Vitaly se consacre surtout à Jacques Audiberti. Il y découvre également Georges Schehadé (Monsieur Bob'le, 1951). Aux Noctambules, dès 1947, c'est le coup d'éclat des Épiphanies d’Henri Pichette, avec Maria Casarès, Gérard Philipe et Roger Blin. Puis ce sera, le 16 mai 1950, la première pièce d'un auteur roumain inconnu, Eugène Ionesco : La Cantatrice chauve. En novembre de la même année, Jean-Marie Serreau monte La Grande et la Petite Manœuvre d'Arthur Adamov.

C'est la grande époque du théâtre dit d'avant-garde ou de l'absurde, celle qui voit la révélation et la confirmation, tout d'abord dans les petites salles de la rive gauche, ensuite au Théâtre de France, de Ionesco, de Beckett et de Genet. Il leur faudra à chacun 10 ans environ pour franchir l'espace qui sépare la rue Champollion (Théâtre des Noctambules, La Cantatrice chauve, 1950), le boulevard Raspail (Théâtre de Babylone, En attendant Godot, 1953) ou la rue de la Huchette (reprise des Bonnes, 1954) de la place de l'Odéon (Rhinocéros, 1960 ; Oh ! les beaux jours, 1963 ; Les Paravents, 1966).

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Encyclopædia Universalis. Les théâtres de la rive gauche, à Paris [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )