La sérénade est une musique gaie, exécutée le soir, en plein air, pour célébrer une occasion particulière. Proche du nocturne, ce genre musical est le pendant de l’aubade, jouée au petit matin.
Née à la fin du 16e siècle, la sérénade est à l’origine une pièce vocale, généralement accompagnée par un instrument à cordes pincées. Dans l’opéra Don Giovanni (1787) de Wolfgang Amadeus Mozart, on entend ainsi le héros, mandoline à la main, entamer une sérénade sous les fenêtres d’une belle. Mais, à quelques exceptions près, dont Ständchen (1828) de Franz Schubert, c’est sous sa forme instrumentale que nous la connaissons.
La sérénade atteint son apogée dans la seconde moitié du 18e siècle : elle est alors souvent écrite pour quelques instruments à cordes et à vent, ou pour cordes seules. La sérénade devient aussi une forme orchestrale « galante » et légère dont Mozart demeure le maître incontesté, notamment avec Une petite musique de nuit (1787). Presque totalement oubliée au 19e siècle, la sérénade connaît un renouveau au 20e siècle : elle s’inscrit alors explicitement dans une perspective historique (Igor Stravinski) ou se présente comme un moyen d’expérimenter le rythme et les timbres (Arnold Schönberg).
Proche de la symphonie et de la suite par sa construction, la sérénade possède en général de 5 à 7 mouvements. Elle commence par une marche, qui accompagne l’arrivée des musiciens, suivie d’un mouvement rapide. Elle alterne ensuite plusieurs menuets (forme en 3[...]
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