La suite est une musique instrumentale dans laquelle plusieurs mouvements de danse se succèdent.
La tradition de lier les danses remonte au Moyen Âge : une danse lente à 2 temps, comme la pavane, était souvent suivie d’une danse rapide à 3 temps, telle que la gaillarde. Au 17e siècle, la suite se développe sous divers noms et formes, par exemple la sonate de chambre d’Arcangelo Corelli en Italie, la suite de ballet de Jean-Baptiste Lully et l’ordre de François Couperin en France, ou encore la partita en Allemagne. Jean-Sébastien Bach porte à son sommet ce genre caractéristique de l’ époque baroque (Suites anglaises, Suites pour violoncelle). De son côté, Georg Friedrich Haendel l’adapte pour l’orchestre (Musique pour les feux d’artifice royaux). Dans la seconde moitié du 18e siècle, la suite disparaît. Elle est remplacée par le divertissement, la sérénade, la sonate et la symphonie. Au 20e siècle, des compositeurs comme Claude Debussy, Maurice Ravel, Serge Prokofiev et Alban Berg remettent au goût du jour ce genre musical.
Parfois introduites par un prélude, les danses de la suite se distinguent par leur rythme, leur tempo et leur caractère. Elles adoptent cependant toutes la même tonalité et sont réglées par les mêmes formes. Les plus fréquentes sont l’allemande, la bourrée, le branle, la courante, la forlane, la gaillarde, la gavotte, la gigue, le menuet, le passepied, la pavane, le rigaudon et la saltarelle. Au 17e siècle, leur nombre et leur ordre se fige, alternant mouvements[...]
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