Le lien entre santé et environnement a été formulé dans le Traité desairs, des eaux et des lieux du médecin grec Hippocrate (env. 460-env. 370 av. J.-C.). Ce lien, redécouvert en France sous l’influence de Montesquieu, s’est développé tout au long du XIXe siècle pour expliquer les maladies, puis[...]
La nature n’est pas toujours bonne
L’environnement « naturel » n’est pas nécessairement sain et il peut être une menace pour la santé des hommes : l’eau n’est pas toujours potable, les marais sont associés au paludisme, certains insectes piquent, des renards transmettent la rage, etc. Également, les aléas climatiques (canicule et froid) peuvent altérer l’état de santé des personnes.
Les risques que l’environnement fait courir à la santé n’ont pas disparu avec la médecine moderne. Mais la pollution de l’air, des eaux et[...]
Pollution et santé
On attache une importance croissante aux maladies dues à des modifications de l’environnement liées aux activités humaines, la pollution en particulier. Sauf en cas d’accident industriel majeur, les effets de l’environnement modifié sur la santé suivent une évolution lente, jusqu’à provoquer des maladies chroniques. Au moment où une maladie est diagnostiquée, les relations de cause à effet sont alors difficiles à établir. Nous avons néanmoins quelques certitudes :
- Action sur les écosystèmes. La construction de grands barrages (Égypte, Brésil, Chine), en zone chaude, provoque en aval une recrudescence de maladies parasitaires en facilitant la prolifération des vecteurs. Il en est de même de la déforestation qui met en contact l’homme avec un environnement nouveau et vice versa.
- Maladies professionnelles. Les études des médecins du travail ont établi le lien fort entre certaines maladies et certains métiers : cancers de la plèvre et amiante ; silicose et mines ; tassement des vertèbres et conduite des engins à moteur, etc.
- Pollutions industrielles. Les pollutions industrielles ont d’abord été révélées par des accidents majeurs (Seveso, Bhopal, Minamata, Fukushima), avec empoisonnement des populations et de l’environnement, puis confirmées par l’étude des rejets industriels « normaux » : fumées, substances toxiques (métaux, produits[...]
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