Le rondo désigne un mouvement brillant qui sert souvent de finale à une œuvre musicale. Il se caractérise par la présence d’un refrain, qui alterne avec des couplets.
Le rondo est le lointain héritier du rondeau vocal médiéval. Cette chanson à une ou plusieurs voix, de forme fixe, répète une partie du refrain. Elle fleurit du 13e au 16e siècle et s’épanouit avec Guillaume de Machaut. Vers 1650, le rondeau renaît sous une forme instrumentale, très appréciée par les clavecinistes baroques français (François Couperin, Jean-Philippe Rameau). Désormais caractérisé par la simple alternance entre un refrain et des couplets, il cherche son unité dans l’équilibre. Très pratiqué après 1750 par les compositeurs de toute l’Europe, il adopte une nouvelle orthographe, « rondo ». Il favorise alors avec brio l’expression de la variété, voire de la fantaisie, et s’impose comme un genre et comme une forme.
En tant que forme, le rondo possède une grande importance historique, car il organise de très nombreux mouvements (souvent le dernier) de symphonies, de sonates et de concertos classiques ou romantiques, selon un principe d’alternance élémentaire : refrain, couplet A, refrain, couplet B, refrain, couplet C, refrain...
En tant que genre musical, le rondo a inspiré quelques œuvres merveilleuses à Wolfgang Amadeus Mozart, Frédéric Chopin, Franz Schubert et Félix Mendelssohn. Son mouvement est rapide, son expression est brillante, et le nombre des couplets n’obéit à aucune contrainte. Le choix des instruments, enfin, est à la libre décision du compositeur, mais le piano (à 2 ou à 4 mains) l’emporte le plus fréquemment.
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