Le concerto est un genre musical fondé sur le conflit entre 2 groupes instrumentaux. À l’origine baptisé concerto grosso, il oppose la masse orchestrale (appelée tutti) à un ensemble d’instruments solistes (soli). Plus tard, il opposera un instrument unique à tout l’orchestre.
Né vers 1670, le concerto grosso est mis au point en Italie par Giuseppe Torelli, Alessandro Stradella, Arcangelo Corelli, Tomaso Albinoni et Antonio Vivaldi. Destiné à l’église ou au salon, il se compose de 3 mouvements : 2 épisodes rapides encadrent le volet lent, selon le principe italien. Ce genre atteint probablement son sommet avec les 6 Concertos brandebourgeois (1721) de Jean-Sébastien Bach. Progressivement éclipsé par le concerto pour soliste, mieux adapté aux exigences de la virtuosité instrumentale, il survivra un temps dans la symphonie concertante.
L’apparition du concerto pour soliste est favorisée par les progrès de la lutherie et la naissance du concert public. Durant la période classique, les concertos sollicitent divers instruments : violon, violoncelle, piano, cor, trompette, orgue chez Joseph Haydn ; violon, flûte et harpe, cor, piano, clarinette chez Wolfgang Amadeus Mozart ; violon, piano chez Ludwig van Beethoven...
Lyrique et brillant, le genre connaît son apogée à l’époque romantique (Robert Schumann, Frédéric Chopin, Franz Liszt, Johannes Brahms). Les grands compositeurs du 20e siècle (Maurice Ravel, Bela Bartok, Serge Prokofiev...) feront fructifier cet héritage.
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