La musique contemporaine désigne, à partir de la seconde moitié du 20e siècle, une création qui met en avant l’expérimentation sur le son. Un grand nombre de ces œuvres s’aventurent en dehors du système tonal traditionnel et font évoluer la notation musicale.
Dès 1949, Olivier Messiaen étend le principe de la musique sérielle atonale : il utilise des séries de sons de hauteur, mais aussi de durée et d’intensité différentes.
Pierre Schaeffer invente en 1948 la musique concrète. Il enregistre sur bande magnétique des « objets sonores » réels (bruits, chants d’oiseaux...) qu’il transforme mécaniquement. La musique électroacoustique va plus loin. Edgar Varèse (Poème électronique, 1958) et Pierre Henry (Variations pour une porte et un soupir, 1963), par exemple, manipulent des sons électroniques avec des moyens techniques de plus en plus perfectionnés.
En 1951, John Cage introduit le hasard et l’imprévu dans la composition : la musique aléatoire génère des œuvres ouvertes, dont la structure et la durée ne sont pas figées. Karlheinz Stockhausen (Klavierstück XI, 1956) et Pierre Boulez (Troisième Sonate pour piano, 1957) proposent ainsi un matériau sonore que l’interprète traite de façon originale à chaque exécution.
La musique minimaliste naît aux États-Unis dans les années 1960, avec La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich et Philip Glass. Fondée sur la répétition de formules simples organisées en une suite d’infimes variations, elle établit un climat[...]
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