Louise Michel est une institutrice, écrivaine et militante révolutionnaire anarchiste (ou libertaire) française de la deuxième moitié du [...]
La jeunesse et la formation
Louise Michel naît le 29 mai 1830 au château de Vroncourt-la-Côte en Haute-Marne. Sa mère est servante, et son père est vraisemblablement le fils du châtelain pour qui celle-ci travaille. Au château, Louise Michel reçoit une instruction poussée, qui la familiarise avec la pensée des philosophes des Lumières. Dès son jeune âge, elle écrit, d’abord des poèmes. À partir de 1850, elle échange des lettres avec Victor Hugo, qu’elle signe du nom d’Enjolras (un personnage[...]
Une partisane de la Commune de Paris
Le 2 septembre 1870, le Second Empire reconnaît sa défaite face aux États allemands. Paris, où la Troisième République est proclamée deux jours plus tard, est bientôt assiégé par l’ennemi. Parmi les Parisiens qui résistent, Louise Michel devient membre d’une société de secours aux victimes. Elle fait l’école aux enfants des rues, mais s’engage aussi politiquement en participant au Comité de vigilance de Montmartre, fondé par Georges Clemenceau, qui œuvre à l’organisation sociale du quartier (éducation, assistance sociale, défense militaire…). Elle y rencontre des socialistes et des anarchistes, ainsi Louis-Auguste Blanqui et Théophile Ferré, dont elle devient très proche.
Dès janvier 1871, Louise Michel milite pour la proclamation de la Commune de Paris, c’est-à-dire pour l’établissement d’un pouvoir révolutionnaire opposé à l’ordre établi et au gouvernement. Le 18 mars, à la tête d’un groupe de femmes, elle résiste aux troupes gouvernementales qui veulent reprendre les canons de la Garde nationale entreposés sur la butte Montmartre. C’est l’événement qui déclenche l’insurrection. Alors que la Commune est proclamée le 28 mars, Louise Michel s’engage dans la lutte armée en servant comme ambulancière et en prenant part à des[...]
Une femme de lettres engagée contre les injustices
Durant ses années d’exil en Nouvelle-Calédonie, Louise Michel reprend son métier d’institutrice auprès du peuple indigène des Kanaks et s’intéresse à leur culture. Elle découvre avec effroi la violence de la colonisation et le système de domination et d’exploitation que ce projet politique implique.
En 1880, le Parlement français accorde aux communards une amnistie (c’est-à-dire une annulation de la condamnation), qui permet à Louise Michel de revenir en France métropolitaine, où elle est accueillie par une foule admirative de son militantisme. Elle devient alors une figure importante du mouvement ouvrier et de l’anarchie. Elle poursuit ses actions politiques en participant à des congrès et à des manifestations, mais aussi en écrivant des fictions et des essais. Elle milite dans des clubs de femmes aux côtés de suffragettes comme Hubertine Auclert. Mais, hostile à toute forme d’autorité et ne croyant pas à la démocratie représentative, elle refuse toujours d’être désignée comme chef, de participer aux élections ou de prendre en charge la moindre responsabilité politique. Louise Michel défend le développement d’une école publique laïque, traitant à[...]
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