La Commune de Paris désigne l’insurrection populaire qui a éclaté dans la capitale française le 18 mars 1871 et s’est achevée le 28 mai au terme de la « Semaine sanglante ».[...]
La guerre franco-allemande et la chute du Second Empire
Depuis 1852, le Second Empire est dirigé par Napoléon III. Mais, à partir de juillet 1870, la France est en guerre contre la Prusse. À la bataille de Sedan, le 1er septembre 1870, l’empereur en personne est fait prisonnier : la Prusse[...]
Les conditions d’une insurrection
En accord avec l’armistice signé par la France et la Prusse en janvier 1871, des élections législatives sont organisées le 8 février pour renouveler le Parlement français. Les représentants élus sont divisés : une majorité de députés sont des monarchistes, tandis que les républicains, notamment élus par les Parisiens, ne sont qu’une minorité. Or, les premiers souhaitent signer la capitulation avec l’ennemi, tandis que les seconds sont favorables à la poursuite de la guerre.
Alors que l’Empire allemand vient d’être triomphalement proclamé à Versailles[...]
L’opposition entre « versaillais » et « communards »
La garde nationale, sensible aux souffrances du peuple de Paris, a déplacé dans les quartiers populaires (Montmartre, Belleville, les Buttes Chaumont) les canons qui protégeaient la ville durant le siège. Le 18 mars, Adolphe Thiers et son gouvernement envoient l’armée récupérer ces canons mais[...]
Le projet d’une république sociale
Des élections municipales sont alors organisées afin d’instaurer un nouveau pouvoir communal. Après la victoire des révolutionnaires, la Commune de Paris est proclamée le 28 mars. Cette organisation politique, qui se veut indépendante de l’État, désire établir une égalité sociale réelle. Parmi les représentants élus et les partisans de la Commune se trouvent des hommes et des femmes d’origines diverses : artisans, professions libérales, ouvriers. Ils dénoncent à la fois une république bourgeoise et le fait que le gouvernement issu de l’Assemblée nationale a abandonné Paris aux Prussiens. Les communards comptent dans leurs rangs des militants socialistes comme Eugène Varlin, des artistes tels l’écrivain Jules Vallès et le peintre Gustave Courbet, mais aussi des femmes engagées dans des mouvements égalitaires et féministes comme Louise Michel[...]
La Semaine sanglante et la fin de la Commune
Le 21 mai, les troupes versaillaises conduites par le général Mac-Mahon entrent dans Paris pour reprendre la ville aux insurgés. La garde nationale et des dizaines de milliers de Parisiens défendent la Commune sur les barricades contre les troupes versaillaises. C’est le début de la Semaine sanglante. Après une semaine de combats, les versaillais finissent par reprendre le contrôle de la capitale, le 28 mai. Dans le camp des sympathisants de la Commune, des voix, telles que celle de Victor Hugo, s’élèvent pour critiquer tous les excès de violence, qu’ils[...]
La mémoire de la Commune
Au cimetière du Père-Lachaise, le mur des Fédérés, devant lequel 147 membres de la Commune ont été exécutés à la fin de la Semaine sanglante, reste un lieu de commémoration de cette féroce répression.
Si sa courte durée ne lui a pas permis de mettre en œuvre certains projets tels que le droit de vote des femmes, la Commune de[...]
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